D’un baiser

(Ode) Votre voix faite grâce au-delà du plausibleA la sereine aura des jeunes damoiseaux ;Poème étourdissant bientôt surgi des eauxRévélant la candeur d’une aube intraduisible… Je me souviens d’un temps, sur la plus haute tourDu château d’un mirage, où le verbe indicibleÉpousait l’absolu : dans vos yeux, l’ostensible,Ce feu, la passion… je n’en faisais le tour.… Poursuivre la lecture D’un baiser

Si les peuples, ensemble

(Sonnet) Si la Paix faisait loi dans un monde sans pleursDélivré pour toujours des grands maux de la sphère,Si les êtres vivants repeuplaient l’atmosphèreDe bonté, de beauté, de forêts et de fleurs… Par la fente de marbre au tombeau des douleurs,Si les gémissements que la mort vocifèreSe muraient d’un silence et que nul ne profère,N’incite… Poursuivre la lecture Si les peuples, ensemble

Une plaie de ciel

La guerre se rapprochait de nouveau, l’été repliait son manteau fleuri de sève. L’automne déployait son jupon flamboyant sur le massif en deuil, désolé, larmoyant, dans le ballet d’un soir où la mort dans un ultime et grand sursaut plantait son glaive impitoyable. C’était la fin d’un temps, une vie qui s’achève, et dans la… Poursuivre la lecture Une plaie de ciel

Sur la vague d’un songe

(Sonnet) Sous le charme opalin d’une rime éphémère,Je me laissai porter par les flots de ton cœurAu vertige absolu d’une douce liqueurOù tout devient tranquille, apaisement, chimère… À des mille et des cents de ma province amèreOù la guerre assassine impose son vainqueur,Sous les chants des oiseaux, le baume de leur chœur,Je rêvais d’une paix,… Poursuivre la lecture Sur la vague d’un songe

Le wagon infernal

… Je tentais vainement d’accrocher mon wagonÀ ce train satanique où valse l’horizon,Mais ne parvenais pas dans cette course folleÀ rassembler le tout guinguant derrière Éole.Il me fallait surseoir à ce parcours démentPour recouvrer la paix, suspendre mon tourment.Mus par un ouragan de pensers délétères,Les nuages du ciel, comme de pauvres hèresMontés sur leur jument,… Poursuivre la lecture Le wagon infernal

Deux blancs cygnes

Deux cygnes opalins voguaient calmes et beaux.Le chant du crépuscule éveillait une étoileBienveillante évinçant la brume de son voile.L’archange dans le ciel semblait bénir les eaux… Au loin, l’on entendait des canons, des corbeaux,Dont le martèlement dans la nuit automnaleFinit par succomber ; plus de tirs en rafaleDans le silence azur d’une nuit sans tombeaux. Il… Poursuivre la lecture Deux blancs cygnes

Ici l’on assassine…

(Sonnet) Un ciel bien ténébreux larme un torrent de plomb.Sur notre Ukraine, il pleure et verse des mitrailles.Les grands oiseaux de fer meurtrissent les entraillesDe l’univers exsangue, avortent en surplomb. Des chars vindicatifs de leur boulet oblong,De grands fusils brandis, transpercent les murailles,Puis leur pénis pointu s’introduit dans les faillesDe vierge Humanité, l’outrage avec aplomb.… Poursuivre la lecture Ici l’on assassine…

Soledad

Soledad Dejaré toda mi tristeza en la puertasi me das un beso,un beso pájarodulce y ligero,capaz de llevar mi corazón contigohacia este mar quieto de los enamorados,detrás del infinito del cielodonde reina la paz,contigo… © Monique-Marie Ihry – 14. 07. 2017 – Solitude J’abandonnerai toute ma tristesse sur le seuil de ma portesi tu me… Poursuivre la lecture Soledad

J’ai vu…

Je suis une statue de marbreinstallée, qui plus est,depuis deux siècles et demi,sur la Place des Armes.J’ai vu passer une révolution,une guerre et puis bien d’autres.En bonne apôtreje me suis pourtant mise à croire en la vieautant que portent en mon cœurles rimes de l’espoir.J’ai vu tomber des mortscroyant eux-mêmes en un juste sort,j’ai vu… Poursuivre la lecture J’ai vu…

« Au chant du cygne », poème commenté par le Pr Mohamed Salah Ben Amor

Au chant du cygne I La mort, tel un oiseau de proieDéploya ses ailes immenses.Ses serres avec véhémenceGriffèrent l’harmonie de soieRecouvrant les vagues azurD’ombres argentées, lumineuses.De ses longues ailes flâneusesL’oiseau de mort au regard durFendit le bleu miroir de l’onde,Puis rebondit d’un coup de reinVers les hauts cieux faits d’airainLaissant mon âme vagabondeVoguer, pour un… Poursuivre la lecture « Au chant du cygne », poème commenté par le Pr Mohamed Salah Ben Amor