(Sonnet) Éphémère est ton cœur, éternel va le mienFidèle au souvenir de ces nuits d’allégresseOù tout semblait d’azur, car rien ne peut, n’oppresseLes jeunes éperdus d’un rêve apollinien… Nous voguions souvent, sur un air bohémien,Tu composais la mer, sa vague enchanteresse.Au son d’un flamenco tu défaisais ma tresse,Me délivrant parfois d’un désir vulcanien. Mais peu… Poursuivre la lecture Cendres et vestiges
Catégorie : mélancolie
Offrande
Elle implora le vin, son extase infinieEt se réfugia aux confins d’un abîmeÀ l’abri des tourments et de l’ignominie,Savoura l’élixir, son vertige sublime,Espérant oublier les sentiers de la nuitPour renaître à la vie, s’éveiller à l’auroreDélivrée de ce poids qui toujours la poursuitDans l’absence d’amour où rien ne peut éclore.Mais elle se noya dans les… Poursuivre la lecture Offrande
Une larme de sang
Sous son décolleté de dentelle nacréeSe laissaient entrevoir de bien charmants secrets.Ses deux seins palpitants tels des chardonnerets,Évoquaient la rondeur d’une lune sacrée. Depuis combien de temps se morfondait MyriamAssise à cette table espérant la venueDe l’être bien-aimé ? Sur la grande avenue,L’on entendait l’écho d’un long phrasé de slam. L’on percevait au loin près de… Poursuivre la lecture Une larme de sang
Mélancolie d’un jour pluvieux
Sur les trottoirs frileux, les feuilles se dérobentet partent rejoindre les caniveaux de l’aube.Pieds nus, va, court la pluie sur les pavés glissantsde la rue, rejoignant les larmes dont le flot incessant s’est accru.Sur sa jument ivre, le Mistral fend la pénombre,déchire sans vergogne la robe ballerinedes papillons de l’ombre…Flétri par la mémoire assassine,le cœur… Poursuivre la lecture Mélancolie d’un jour pluvieux
Hiver
Une rose succombait aux frimas de l’hiver.Tantôt, l’on entrevoyait sa courbe inféodées’inclinant en danse saccadéesur le sol en délire aux portes de l’enfer.Notre fleur frissonnait sur sa tige de fer…L’églantine, longtemps, par l’ardeur fécondée,avait égaré sa noblesse ; sa robe ravaudée,fanée, gémissait dans l’antre des ténèbres.La fleur étiolée, en détresse, agonisait.Vassale et sans appel, la terre… Poursuivre la lecture Hiver
L’empire de la nuit
L’empire de la nuit Le ciel avait décidé de pleurersur la ville absente d’amour.Un vide épousait le néantdont l’obscur était de mise,l’extrême d’un rien… d’un tout…Il pleuvait sur le cœurdu marcheur épuisé, empêchéd’aligner ses pas impuissantsdans le vague des flaquesqui reflétaient la lumièredégoulinante des réverbères. La ville imposait son empiresur les âmes dépouillées,en attente d’un… Poursuivre la lecture L’empire de la nuit
Un sapin
Un sapin Sur la petite table du salon,un sapin de Noël pleuraitles absents, leurs rireset la joie de cette nuitd’amour et de pardondans la magie de l’illusion…Ses boules brillaient, étincelaient,les guirlandes dansaient,clignotaient,comme les petites larmesperlant le regard attristé,parcourant bientôtles cernes bleutésd’un visage fané. Sur la table de Noël,s’était invitée l’absence,auguste présenceau cœur d’un hiverindéniable… ©… Poursuivre la lecture Un sapin
Soir d’hiver
Soir d’hiver Il me comblade mille et un baisers inquiets,comme s’il présentaitla proche fin de notre univers.C’était un soir d’hiverà la lumière fragiled’une chandelle.Fleurs au cœur de l’hiver,chacun de ses baisersm’emporta pour toujoursvers les douces profondeursd’une éternité… © Monique-Marie Ihry – 4 décembre 2023 – (Illustration de l’auteure : « Nicolas » (2015) – huile sur toile… Poursuivre la lecture Soir d’hiver
Nuit
Nuit Nuit,nuit immense,intense nuit faite d’ombreset de sombres présages,nuit infinie semblantne jamais prendre fin,noirceur enveloppant de cécitéchaque chose,évinçant de la rose la beautéet du cœur l’espérance,voile d’ombre et de mélancolieenlisant la douceur d’un possibledans la profonde douleurdu souffrir… Nuit de démence, sans mots,où l’on souhaiterait poignarder les étoilespour mieux épouser l’onde noire,flirter avec l’abîme démesuré… Poursuivre la lecture Nuit
Les mots indélébiles
Les mots indélébiles… Il est tant de douleur à vivre loin des siens,tellement de peine à endurer les agressivités d’hierqui martèlent longuement, irréversiblement le cœurà coup de mots forts, tranchants, cruels,indélébiles ! Éloignement,fossé qui se creuse davantageà mesure que le silence s’installeirrémédiablement,s’allonge et s’étire encoretant que les mots ne se prononcent pas,ne se prononcent plusau-delà des… Poursuivre la lecture Les mots indélébiles