Sur le sable gisant

Sur le sable gisant Je regarde la mer houleusese rapprocher progressivement de la plage.Ses courts et fréquents gémissementsrecouvriront bientôt le chant miséricordieuxque les vagues offrent à l’esquive du soir.Peu à peu, la marée avance sur mon cœurprisonnier de la nuit dans l’absence de toi.En cadence, la mer danse et même festoiejusqu’à me provoquer de ses… Poursuivre la lecture Sur le sable gisant

Ne serait-ce

Ne serait-ce L’amour est revenu sur le seul de ma viefleurir mon cœur fané au cours de longs hivers.Dans le vase, les fleurs, jolis bouquets de vers,font éclore à nouveau mon âme inassouvie.L’amour s’est installé aux portes de mon cœur,je veux y croire encore aux portes de la vieillesse,délivrée de langueur, renaître à ma détresse,m’immoler… Poursuivre la lecture Ne serait-ce

La feuillée

À l’ombre d’une feuillée centenaire,voguaient les flots paisibles du Canal du Midi.Sous une barque nonchalanteparaissait l’onde de l’après-midi.C’était un jour de mai, à l’aube,quand les platanes du canalreflètent leur robe de rosée matinalesur l’eau calme ensommeillée.C’était au chant gai de l’aurore,près du pont où passent les pénichessur l’onde à peine réveillée,un matin balancé par une… Poursuivre la lecture La feuillée

Jeune beauté

(Sonnet) Vous étiez beau, mon cher, magnifique, élégant,Fier, délicat, selon ce bien savant dosageDans le sourire ému parant votre visage,Tantôt cadenassé, parfois extravagant. Si dans mon souvenir vous arboriez un gant,Leur cuir vous épousait comme un doux paysageSe love à l’astre roi venu tel un présageCaresser votre peau d’un bienfaisant onguent… Il me vint à… Poursuivre la lecture Jeune beauté

Soir d’hiver

Il me comblade mille et un baisers inquiets,comme s’il présentaitla proche fin de notre univers.C’était un soir d’hiverà la lumière fragiled’une chandelle.Fleurs au cœur de l’hiver,chacun de ses baisersm’emporta pour toujoursvers les douces profondeursd’une éternité… © Monique-Marie Ihry – 4 décembre 2023 –

De givre et d’espérance

(Sonnet) Deux fébriles bouleaux sur la plaine endormie,Tout au fond du chemin, près du petit lavoir,L’un et l’autre enlacés semblent ne plus avoirAu comble de l’hiver un soupçon d’accalmie… Frissonnant d’amertume et frêle anatomie,Dans leur manteau de givre, ils ne peuvent mouvoirLe ramage engourdi, ni même concevoirDe recouvrer céans leur noble académie. Je me souviens… Poursuivre la lecture De givre et d’espérance

Nuit de Sèvres

… Il me sembla percevoirle souffle discret d’un « je t’aime entre tes lèvresavides et gourmandes.Mais il s’agissait bien làd’une faible ébauche échappéebien malgré toidans le soupir de cette Nuit de Sèvres,fragile nuit de porcelaineoù naît et disparaîtle mirage d’une romanceavortée avant même d’être née… Au berceau de tes brasô combien éphémères,je caressai longuementce rêve impalpable, illusoire,de… Poursuivre la lecture Nuit de Sèvres

Lorsque dans l’ombre obscure… (Gustavo Adolfo Bécquer)

XXVIII. [Lorsque, dans l’ombre obscure] Lorsque, dans l’ombre obscure,une voix égarée murmureen troublant son calme douloureux,si au fond de mon âmeje l’entends doucement résonner,dis-moi, est-ce le vent qui se plaintdans ses virevoltes, ou sont-ce tes soupirsqui en passant me parlent d’amour ? Lorsqu’à ma fenêtre le soleilrouge brille dans le matin,et que ton ombre évoque mon amour,si… Poursuivre la lecture Lorsque dans l’ombre obscure… (Gustavo Adolfo Bécquer)

Je l’ai aimé…

Je l’ai aimé 3850 Je l’ai aimé,Dieu comme je l’aime encore !S’il vit toujours dans un coin de la Terre,si la Terre avait ce bonheur d’accueillirde nouveau ses pas,j’aimerais m’envoler jusqu’à lui,et portée par le souffle léger d’une brise,tel un petit papillon transparent,je me poserais tendrement sur ses épaules. Peut-être me verrait-il,sans doute ne me… Poursuivre la lecture Je l’ai aimé…

Telle la rosée

Ton souvenir vient délicatementse poser telle la roséesur les blanches corolles de l’aube.Tu te penches sur mon frontet déposes un douxet langoureux baiser,effeuillant la collinedésormais ensoleilléeoù repose sereinementmon cœur… © Monique-Marie Ihry – 18 mai 2022 – (toile de l’auteure, détail de ” Bailarin ” – huile sur lin – )