La dernière pavane

Poème extrait du recueil de Monique-Marie Ihry intitulé La dernière pavane et traduit par la poème espagnole Ana Herrera La valse des jours exécutait son ballet ultime, comme les feuilles des platanes dansant une dernière pavane sur les allées glissantes du grand parc de novembre. Les branches étiraient leurs membres frileux dans la brume installée.Les… Poursuivre la lecture La dernière pavane

Offrande

Elle implora le vin, son extase infinieEt se réfugia aux confins d’un abîmeÀ l’abri des tourments et de l’ignominie,Savoura l’élixir, son vertige sublime,Espérant oublier les sentiers de la nuitPour renaître à la vie, s’éveiller à l’auroreDélivrée de ce poids qui toujours la poursuitDans l’absence d’amour où rien ne peut éclore.Mais elle se noya dans les… Poursuivre la lecture Offrande

Une larme de sang

Sous son décolleté de dentelle nacréeSe laissaient entrevoir de bien charmants secrets.Ses deux seins palpitants tels des chardonnerets,Évoquaient la rondeur d’une lune sacrée. Depuis combien de temps se morfondait MyriamAssise à cette table espérant la venueDe l’être bien-aimé ? Sur la grande avenue,L’on entendait l’écho d’un long phrasé de slam. L’on percevait au loin près de… Poursuivre la lecture Une larme de sang

Sur le sable gisant

Sur le sable gisant Je regarde la mer houleusese rapprocher progressivement de la plage.Ses courts et fréquents gémissementsrecouvriront bientôt le chant miséricordieuxque les vagues offrent à l’esquive du soir.Peu à peu, la marée avance sur mon cœurprisonnier de la nuit dans l’absence de toi.En cadence, la mer danse et même festoiejusqu’à me provoquer de ses… Poursuivre la lecture Sur le sable gisant

Mélancolie d’un jour pluvieux

Sur les trottoirs frileux, les feuilles se dérobentet partent rejoindre les caniveaux de l’aube.Pieds nus, va, court la pluie sur les pavés glissantsde la rue, rejoignant les larmes dont le flot incessant s’est accru.Sur sa jument ivre, le Mistral fend la pénombre,déchire sans vergogne la robe ballerinedes papillons de l’ombre…Flétri par la mémoire assassine,le cœur… Poursuivre la lecture Mélancolie d’un jour pluvieux

La feuillée

À l’ombre d’une feuillée centenaire,voguaient les flots paisibles du Canal du Midi.Sous une barque nonchalanteparaissait l’onde de l’après-midi.C’était un jour de mai, à l’aube,quand les platanes du canalreflètent leur robe de rosée matinalesur l’eau calme ensommeillée.C’était au chant gai de l’aurore,près du pont où passent les pénichessur l’onde à peine réveillée,un matin balancé par une… Poursuivre la lecture La feuillée

Jeune beauté

(Sonnet) Vous étiez beau, mon cher, magnifique, élégant,Fier, délicat, selon ce bien savant dosageDans le sourire ému parant votre visage,Tantôt cadenassé, parfois extravagant. Si dans mon souvenir vous arboriez un gant,Leur cuir vous épousait comme un doux paysageSe love à l’astre roi venu tel un présageCaresser votre peau d’un bienfaisant onguent… Il me vint à… Poursuivre la lecture Jeune beauté

D’un baiser

(Ode) Votre voix faite grâce au-delà du plausibleA la sereine aura des jeunes damoiseaux ;Poème étourdissant bientôt surgi des eauxRévélant la candeur d’une aube intraduisible… Je me souviens d’un temps, sur la plus haute tourDu château d’un mirage, où le verbe indicibleÉpousait l’absolu : dans vos yeux, l’ostensible,Ce feu, la passion… je n’en faisais le tour.… Poursuivre la lecture D’un baiser

Hiver

Une rose succombait aux frimas de l’hiver.Tantôt, l’on entrevoyait sa courbe inféodées’inclinant en danse saccadéesur le sol en délire aux portes de l’enfer.Notre fleur frissonnait sur sa tige de fer…L’églantine, longtemps, par l’ardeur fécondée,avait égaré sa noblesse ; sa robe ravaudée,fanée, gémissait dans l’antre des ténèbres.La fleur étiolée, en détresse, agonisait.Vassale et sans appel, la terre… Poursuivre la lecture Hiver

L’empire de la nuit

L’empire de la nuit  Le ciel avait décidé de pleurersur la ville absente d’amour.Un vide épousait le néantdont l’obscur était de mise,l’extrême d’un rien… d’un tout…Il pleuvait sur le cœurdu marcheur épuisé, empêchéd’aligner ses pas impuissantsdans le vague des flaquesqui reflétaient la lumièredégoulinante des réverbères. La ville imposait son empiresur les âmes dépouillées,en attente d’un… Poursuivre la lecture L’empire de la nuit