La dernière pavane

Poème extrait du recueil de Monique-Marie Ihry intitulé La dernière pavane et traduit par la poème espagnole Ana Herrera

La valse des jours exécutait son ballet ultime, comme les feuilles des platanes dansant une dernière pavane sur les allées glissantes du grand parc de novembre. Les branches étiraient leurs membres frileux dans la brume installée.
Les écureuils avaient déserté les branches. Les oiseaux se terraient, cachés sous une rare feuille opportune attendant le vain évènement d’une aurore, et les jours sans amour dans leur costume funèbre défilaient ensemble avec lenteur, comme des nuages en procession dans le cortège des ténèbres d’un cœur à l’abandon.

(Poème extrait du recueil de prose poétique du même nom traduit à la suite en espagnol par Ana Herrera)

El último baile

El vals de los días ejecutaba su último ballet, como las hojas de los plataneros danzaban un último baile en los caminos resbaladizos del gran parque de noviembre. Las ramas estiraban sus miembros friolentos en la bruma emergente instalada.
Las ardillas habían abandonado las ramas. Los pájaros se escondían, ocultos bajo una extraña hoja oportuna, esperando el vano acontecimiento de una aurora, y los días sin amor, en su traje fúnebre, desfilaban juntos con lentitud, como las nubes en procesión en el cortejo de las tinieblas de un corazón abandonado.

(La dernière pavane, Prose poétique, Collection Bilingue n° 1, Cap de l’Étang Éditions, 2019

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