Cendres et vestiges

(Sonnet)

Éphémère est ton cœur, éternel va le mien
Fidèle au souvenir de ces nuits d’allégresse
Où tout semblait d’azur, car rien ne peut, n’oppresse
Les jeunes éperdus d’un rêve apollinien…

Nous voguions souvent, sur un air bohémien,
Tu composais la mer, sa vague enchanteresse.
Au son d’un flamenco tu défaisais ma tresse,
Me délivrant parfois d’un désir vulcanien.

Mais peu de passions résistent au vertige
D’un mirage enchanteur laissant comme vestige
Sur la braise idolâtre une cendre d’aveu…

Sous le chêne ému, las de voluptés fanées,
Fleurissent désormais des roses surannées
Que le vent des amours dépouille de leur vœu.

© Monique-Marie Ihry – 1er mars 2023 –

Poème extrait du recueil de poésie intitulé « Si les peuples, ensemble »), Grand Prix des Poètes Lorrains 2024

(©Toile de l’auteure intitulée « Amor » – Huile sur toile 41 x 43 cm -)

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