Cendres et vestiges

(Sonnet) Éphémère est ton cœur, éternel va le mienFidèle au souvenir de ces nuits d’allégresseOù tout semblait d’azur, car rien ne peut, n’oppresseLes jeunes éperdus d’un rêve apollinien… Nous voguions souvent, sur un air bohémien,Tu composais la mer, sa vague enchanteresse.Au son d’un flamenco tu défaisais ma tresse,Me délivrant parfois d’un désir vulcanien. Mais peu… Poursuivre la lecture Cendres et vestiges

D’un baiser

(Ode) Votre voix faite grâce au-delà du plausibleA la sereine aura des jeunes damoiseaux ;Poème étourdissant bientôt surgi des eauxRévélant la candeur d’une aube intraduisible… Je me souviens d’un temps, sur la plus haute tourDu château d’un mirage, où le verbe indicibleÉpousait l’absolu : dans vos yeux, l’ostensible,Ce feu, la passion… je n’en faisais le tour.… Poursuivre la lecture D’un baiser

Aux rives du canal

Une barque somnole aux rives du canal,L’aube fait une pause et la beauté du mondeDécline son aura dans le jour matinal…Dans un silence azur, tombe une feuille ronde. L’automne se balance au rameau bien menu,Balloté par le vent, il enfante une feuilleQui vole dans les airs, tombe sur l’étang nu ;C’est la saison belle où l’aurore… Poursuivre la lecture Aux rives du canal

Le wagon infernal

… Je tentais vainement d’accrocher mon wagonÀ ce train satanique où valse l’horizon,Mais ne parvenais pas dans cette course folleÀ rassembler le tout guinguant derrière Éole.Il me fallait surseoir à ce parcours démentPour recouvrer la paix, suspendre mon tourment.Mus par un ouragan de pensers délétères,Les nuages du ciel, comme de pauvres hèresMontés sur leur jument,… Poursuivre la lecture Le wagon infernal

Deux blancs cygnes

Deux cygnes opalins voguaient calmes et beaux.Le chant du crépuscule éveillait une étoileBienveillante évinçant la brume de son voile.L’archange dans le ciel semblait bénir les eaux… Au loin, l’on entendait des canons, des corbeaux,Dont le martèlement dans la nuit automnaleFinit par succomber ; plus de tirs en rafaleDans le silence azur d’une nuit sans tombeaux. Il… Poursuivre la lecture Deux blancs cygnes

A la veillée

(Sonnet) Tes yeux sont un miroir, un lac azur paisibleDans lequel se reflète un ciel peuplé d’oiseaux ;Y vogue une caresse, et parmi les roseaux,Le doux refrain venu d’une flûte invisible. Ton cœur fleuri d’amour au-delà du plausible,A la divine aura des jeunes damoiseaux ;Poème étourdissant bientôt surgi des eauxRévélant la candeur d’une aube intraduisible…… Poursuivre la lecture A la veillée

D’une larme sonore

(Sonnet) S’étiole et s’éteint d’un larmoiement sonoreSur le frileux tombeau de l’amant endormi,Une rose offerte au crépuscule ennemiQui s’efface à moitié puis bientôt s’évapore. La froideur de l’hiver à grand regret défloreLes roses du bouquet sur le caveau blêmiQui tremble et frissonne et rend l’âme à demi,Épanche des sanglots que le tocsin dévore. Sur le… Poursuivre la lecture D’une larme sonore

Printemps

Dans le petit jardin offert à l’heure matinale,un lilas se pavane à l’envi, jalousetoutes les fleurs des champs.Dans l’aurore il épouseau fil de ses désirs leur grâce virginale…Dans la prairie d’Arras, beauté matutinalebalancée par le vent, la rosée va brodantsur la robe des fleurs mille perles d’étoiles,sur leur corolle ivoirine dessinela promesse d’un jour bercé… Poursuivre la lecture Printemps

Printemps

Dans le petit jardin offert à l’heure matinale,un lilas se pavane à l’envi, jalousetoutes les fleurs des champs.Dans l’aurore il épouseau fil de ses désirs leur grâce virginale…Dans la prairie d’Arras, beauté matutinalebalancée par le vent, la rosée va brodantsur la robe des fleurs mille perles d’étoiles,sur leur corolle ivoirine dessinela promesse d’un jour bercé… Poursuivre la lecture Printemps

La maison vide

L’Espagne n’est plus désormais qu’uneprofonde blessuredont les sillons féconds se gorgentde semences sanguinaires.Les prés exhalent l’haleine fétide de la mort,les champs sont jonchés de corps allongés,dont la précieuse vie s’en est ‒ hélas ‒ allée. L’Espagne funambule vacille entre enfer et démons.Les maisons se vident, les prisons se remplissent,tout comme les chambres de torture qui… Poursuivre la lecture La maison vide