L’empire de la nuit

L’empire de la nuit  Le ciel avait décidé de pleurersur la ville absente d’amour.Un vide épousait le néantdont l’obscur était de mise,l’extrême d’un rien… d’un tout…Il pleuvait sur le cœurdu marcheur épuisé, empêchéd’aligner ses pas impuissantsdans le vague des flaquesqui reflétaient la lumièredégoulinante des réverbères. La ville imposait son empiresur les âmes dépouillées,en attente d’un… Poursuivre la lecture L’empire de la nuit

Mais…

Mais… Mon cœur épanche ce matinsa rose mélancolie.C’est dimanche, c’est certain,un jour où tout se pose,où chacun fait une pause… Mais.L’automne a décidé de déposerlui aussi ses valisesdans les allées du jardin de l’espérance,et je sais que plus jamais tu ne reviendrasau temps des cerisesfouler avec moi le grand jardindes nobles insouciances…Tu es parti un… Poursuivre la lecture Mais…

Au banquet de la vie

J’ai à peine consommé au banquet de la vie,Je n’ai point tout à fait mis fin à cette envieDe m’éveiller chaque matinDès le chant de l’aurore, abreuvée d’espérance,Emportée par les mots, oubliant ma souffrance,Portée par mes rimes satin. … Je pars pour un voyage aux confins de la mort.Mes bagages sont prêts, je consens à… Poursuivre la lecture Au banquet de la vie

La corniche

Les siècles avaient déposédans la mer de Sète leurs rocherset les vagues allaient et venaient en fracasde leur écume blanche frottersur la pierre usée à force de résisterà l’affront perpétuel.Le ciel semblait bénir le sempiternell’entêtement des flotset l’onde continuait son va-et-vient,exécutant sa danse sonore avec entrainsur la roche docile et muette.Quelques mouettes fendaient le ciel,plongeant… Poursuivre la lecture La corniche

Un matin d’août

Bientôt viendra l’automnedéposer sur les arbres sa blondeuret déposséder peu à peu les branchesde leurs feuilles endimanchées.Bientôt viendra mon cœurpoussé par le vent de septembreà s’immoler au chant monotonedu mystère de la nuit,cette nuit qui terre les âmes esseuléesdans son antre de douleurafin qu’elles hibernent longuementdans l’ivresse d’une longue mélancolie.Bientôt, sous les branches du trembledénudées… Poursuivre la lecture Un matin d’août

Je t’aime

Ces mots à fleur de lèvresaux confins du direque l’on ne prononce guèreet dont s’abreuve le cœur,ces mots orfèvres et raresdont nous sommes si avares,paroles susurréesdans un murmure,parfois à demi-mots,s’amenuisant bientôten longs points de suspensiondans la nuit des espérances… Mots tus par négligenceet que l’on aurait dû prononcernaguère bien plus tôtlorsqu’il était encore temps,au temps… Poursuivre la lecture Je t’aime

Como una rosa (Telle une rose)

Como una rosa Hace algunas semanas aún, bella desde la aurora, desplegando con gracia su blanca corola en el altar inmaculado de la esperanza, la rosa se balanceaba serena al ritmo de una brisa suave, abandonada a las dulces promesas del día. Llegada la tarde, su vestido de ahora en adelante frágil, navegando casi siempre… Poursuivre la lecture Como una rosa (Telle une rose)

Hiver

L’arbre pleureet la feuille et l’oiseau,mai et la fleur d’un unique poème,et dans le ciel se meurentles cendres d’un bouquet d’étoiles.Dans le froid installéle voile de la nuitprofane l’espoir,confesse sa mélancolieagenouillé sur les marches du temps,crucifié sur l’autel sacrilègede l’hiver. L’arbre nupleure l’oiseau,et seul,agoniseau chant de l’hiver… © Monique-Marie Ihry – 31 mars 2017 –… Poursuivre la lecture Hiver

Un beau jour au mois d’août

Dans les prés endormis où le calme reposeLa campagne assoupie semble faire une pause.Une épine acérée me lacère le cœurEt la rose se meurt au chant d’une rancœur. Tu ne reviendras plus fouler les nuits éclosesEmprunter avec moi les chemins grandiosesOù fleurissaient nos joies, baisers sages et fousSur les sentiers rêvés d’un beau jour au… Poursuivre la lecture Un beau jour au mois d’août

De longs gants de velours

Des gants de velours Il n’est de souvenirs que les heureux instantsQui fleurirent la vie de précieux printemps,Et l’on ne peut verser dans une paix sereineLorsque sévit la nuit martelant de son renneLe dos voûté fourbu de lointaines amours,Fût-ce-t-il avec des gants, des gants de velours… © Monique-Marie Ihry – 8 juillet 2015 –