gants de velours noir

 

De longs gants de velours    

 

Lorsque les longs gants noirs de la nuit vous enserrent

Dans leurs bras doucereux vous promettant repos

Et que les cauchemars vêtus des oripeaux

Générés par la mort vous griffent de leurs serres,

 

Nul besoin d’implorer tous les cieux de concert

Ni de supplier Dieu dans son grand entrepôt,

Brune lune y siège jouant de son pipeau

Louant les souvenirs, leur cause nécessaire

 

Il n’est de souvenirs que les heureux instants

Qui fleurirent la vie de précieux printemps

Et l’on ne peut verser dans une paix sereine

 

Lorsque sévit la nuit martelant de son renne

Le dos voûté fourbu de lointaines amours,

Fût-ce-t-il avec des gants, des gants de velours…

 

©  Monique-Marie Ihry   – 4 août 2014  –

 

Extrait du recueil «  Au chant de l’automne »  publié en mai 2015 aux Éditions Mille-Poètes en Méditerranée