Sur la branche fatiguée, desséchée
de l’arbre de la vie
somnolent encore
quelques feuilles isolées,
languissantes.
Tel le vent d’Autan
expirant sa rage
sur la plaine,
sans merci balayant
sur son passage
les obstacles amers
et encombrants,
je me dois d’évincer
souvenirs enjoués
la mer, ses douces et vaines
chimères,
amants d’un jour
aimants de toujours
vivants ou morts
en mon cœur prisonniers…
Et je vais de bon matin,
le front penché
la tête libre
sur le chemin
réconfortant
de ma solitude
verser des mots légers
dans l’urne infinie de l’espoir,
composer avec ma peine
orchestrer mon chagrin
sur la page effeuillée,
ce soir,
de mon cœur.
© Monique-Marie Ihry – 3 juillet 2015 –
Le tableau intitulé ” Eva ” (2011, huile sur toile, 50 /70 cm) est de l’auteure
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