Sous le charme béni d’une rime éphémère,

Sereine, je voguais sur l’onde azur du cœur,

Il me fallait partir bien loin de ma rancœur,

Vers un havre d’amours, de rêve et de chimère.

 

À cent et mille lieues de ma province amère

Où les tirs, le combat sévissaient en vainqueur, 

Loin des maux de l’absence et de ce crève-cœur,

Je me laissai porter par un songe éphémère…

 

La mer me vint à l’aide et pansa mon chagrin.

Peu à peu, la joie s’érigea en refrain

Conté par la colombe à la robe jolie.

 

Sous le soleil de Sète et d’un apaisement,

Dans le jour fait aurore, une douce folie

Triompha de mon âme à l’abri du tourment…

 

 © Monique-Marie Ihry – 22 mai 2022 – (aquarelle de l’auteure (2018)