Ici l’on assassine…

(Sonnet)

Un ciel bien ténébreux larme un torrent de plomb.
Sur notre Ukraine, il pleure et verse des mitrailles.
Les grands oiseaux de fer meurtrissent les entrailles
De l’univers exsangue, avortent en surplomb.

Des chars vindicatifs de leur boulet oblong,
De grands fusils brandis, transpercent les murailles,
Puis leur pénis pointu s’introduit dans les failles
De vierge Humanité, l’outrage avec aplomb.

Les prés tremblants de gel affichent leurs gerçures,
La ville agonisante a de longues blessures,
Cet impérial diktat est fécond de terreur.

Qu’en est-il de ce vœu de paix que l’on renie
Avec ténacité ? Trahison, félonie !
Ici l’on assassine, et là germe l’horreur… 

© Monique-Marie Ihry — 5 mars 2022 —

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *