Le wagon infernal

… Je tentais vainement d’accrocher mon wagonÀ ce train satanique où valse l’horizon,Mais ne parvenais pas dans cette course folleÀ rassembler le tout guinguant derrière Éole.Il me fallait surseoir à ce parcours démentPour recouvrer la paix, suspendre mon tourment.Mus par un ouragan de pensers délétères,Les nuages du ciel, comme de pauvres hèresMontés sur leur jument,… Poursuivre la lecture Le wagon infernal

A la veillée

(Sonnet) Tes yeux sont un miroir, un lac azur paisibleDans lequel se reflète un ciel peuplé d’oiseaux ;Y vogue une caresse, et parmi les roseaux,Le doux refrain venu d’une flûte invisible. Ton cœur fleuri d’amour au-delà du plausible,A la divine aura des jeunes damoiseaux ;Poème étourdissant bientôt surgi des eauxRévélant la candeur d’une aube intraduisible…… Poursuivre la lecture A la veillée

Vint le baiser

… Puis vint le baiser,un baiser violent comme une exigence,un de ces uniques baisers qui rend fou, délirant,ouvre une brèche, un passagedans un cœur asséché par les tourments de la vie,un baiser qui suggère à la hâte des mots démentsgriffonnés sur une nouvelle page,défie la raison, ses démons,anéantit chaque bonne résolutionet fait enfin sombrer dans… Poursuivre la lecture Vint le baiser

Vers d’autres cieux

(Sonnet) L’herbe était de joyau de perles de roséeSur la plaine d’un jour abandonnée au tempsD’un matin délicat que ce jeune printempsTardait à ennoblir de sa beauté rosée… Les billes scintillaient sur l’herbe reposée.Une brume légère, au loin près des étangs,Évoquaient ton retour, les parfums entêtantsDe nos éveils gourmands, de cette nuit osée… Puis bientôt… Poursuivre la lecture Vers d’autres cieux

Mais…

Mais… Mon cœur épanche ce matinsa rose mélancolie.C’est dimanche, c’est certain,un jour où tout se pose,où chacun fait une pause… Mais.L’automne a décidé de déposerlui aussi ses valisesdans les allées du jardin de l’espérance,et je sais que plus jamais tu ne reviendrasau temps des cerisesfouler avec moi le grand jardindes nobles insouciances…Tu es parti un… Poursuivre la lecture Mais…

L’amour amertume (Del amor amargo)

L’amour amertume Lasse de s’affronter en vainau destin, ma peinese retire en rugissant comme la mer,brandissant la bannière sanglanted’un ciel amer et rougeâtre.Mon cœur,mon pauvre cœurvagabond courtsur les vagues de sang,fou, muet, mis à nu,en deuil, sans mots,pleurant son amour perdudans la noire nuitsanguinolente de l’hiver…Cœur sans ailes,tel un oiseau blesséerrant dans la nuitde l’amour… Poursuivre la lecture L’amour amertume (Del amor amargo)

Printemps

Dans le petit jardin offert à l’heure matinale,un lilas se pavane à l’envi, jalousetoutes les fleurs des champs.Dans l’aurore il épouseau fil de ses désirs leur grâce virginale…Dans la prairie d’Arras, beauté matutinalebalancée par le vent, la rosée va brodantsur la robe des fleurs mille perles d’étoiles,sur leur corolle ivoirine dessinela promesse d’un jour bercé… Poursuivre la lecture Printemps

Printemps

Dans le petit jardin offert à l’heure matinale,un lilas se pavane à l’envi, jalousetoutes les fleurs des champs.Dans l’aurore il épouseau fil de ses désirs leur grâce virginale…Dans la prairie d’Arras, beauté matutinalebalancée par le vent, la rosée va brodantsur la robe des fleurs mille perles d’étoiles,sur leur corolle ivoirine dessinela promesse d’un jour bercé… Poursuivre la lecture Printemps

Une fleur à tes lèvres

Un oiseau de lune amèreest venu cueillir une fleur à tes lèvresà peine écloses au corail de l’amour.De son bec, il picora la verte tigedu coquelicot de tes mots,les reléguant à cette longue absencedont le temps n’a que faire,nourrissant mon cœur à l’enfersempiternel d’une douleur immuable.Comme il vint,l’oiseau tout simplement s’en futemportant la fleur exquise… Poursuivre la lecture Une fleur à tes lèvres

Extrait XXIX du recueil  » Inquiétudes sentimentales  » (1917) de la poète chilienne Teresa WILMS MONTT traduit en français

Extrait XXIX du recueil de prose poétique Inquiétudes sentimentales (1917) de la poète chilienne Teresa Wilms Montt (1893-1921) La poète, en l’occurrence une mère à qui on a arbitrairement retiré la garde de ses deux petites filles, se souvient… XXIX J’ouvre le rideau du passé et je me souviens… Elle est malade ; elle a de la… Poursuivre la lecture Extrait XXIX du recueil  » Inquiétudes sentimentales  » (1917) de la poète chilienne Teresa WILMS MONTT traduit en français