Aux rives du canal

Une barque somnole aux rives du canal,L’aube fait une pause et la beauté du mondeDécline son aura dans le jour matinal…Dans un silence azur, tombe une feuille ronde. L’automne se balance au rameau bien menu,Balloté par le vent, il enfante une feuilleQui vole dans les airs, tombe sur l’étang nu ;C’est la saison belle où l’aurore… Poursuivre la lecture Aux rives du canal

Une plaie de ciel

La guerre se rapprochait de nouveau, l’été repliait son manteau fleuri de sève. L’automne déployait son jupon flamboyant sur le massif en deuil, désolé, larmoyant, dans le ballet d’un soir où la mort dans un ultime et grand sursaut plantait son glaive impitoyable. C’était la fin d’un temps, une vie qui s’achève, et dans la… Poursuivre la lecture Une plaie de ciel

Nuit de Sèvres

… Il me sembla percevoirle souffle discret d’un « je t’aime entre tes lèvresavides et gourmandes.Mais il s’agissait bien làd’une faible ébauche échappéebien malgré toidans le soupir de cette Nuit de Sèvres,fragile nuit de porcelaineoù naît et disparaîtle mirage d’une romanceavortée avant même d’être née… Au berceau de tes brasô combien éphémères,je caressai longuementce rêve impalpable, illusoire,de… Poursuivre la lecture Nuit de Sèvres

Temps immobile

Temps immobile Temps lent,immobile,long,démesuré,fébrile,fragile,incertain… Temps de l’absenceune fois la romanceévaporéedans les limbesd’un regret persistant… Temps serpentqui ondule,mord,pour un peu recule,s’immobilise,prodigue son venindans l’absenced’une promesse…Liesse évaporée,joies avortéesdans le souffle du vent… Temps de ces « je t’aime »rassurants, non-dits,bref instant de ce « oui »esquissé,de ces « encore »magnifiéstoujours en suspensdésormais sur le filde l’incertitudeet balancésau gré de l’autandu tourment… Immobilité de… Poursuivre la lecture Temps immobile

Masque

La guerre a fait rage dans le blanc paysage de l’hiverdésormais maculé par le sang de valeureux soldats…Seule est la plaine sous la bise hivernalequi souffle en rafale son amertume glaçantesur les corps étalés, sans défense, abandonnés,exposés aux rigueurs hivernales.Isolés, sont ces êtres en phase terminale,ces corps mutilés dont l’âme, déjà, s’en est alléevers des… Poursuivre la lecture Masque

Même si rêve est court…

Je veux rêver de toi, côtoyer cette emphase,Sentir battre mon cœur en de parfaits accords,Vibrer comme la corde à l’archet de ton corps,Gémir au son de l’âme et sombrer dans l’extaseComme il me plut ce jour où fleurit ton amour… … Comme il me plut ce jour où fleurit ton amour,Me perdre en tes secrets,… Poursuivre la lecture Même si rêve est court…

Lorsque dans l’ombre obscure… (Gustavo Adolfo Bécquer)

XXVIII. [Lorsque, dans l’ombre obscure] Lorsque, dans l’ombre obscure,une voix égarée murmureen troublant son calme douloureux,si au fond de mon âmeje l’entends doucement résonner,dis-moi, est-ce le vent qui se plaintdans ses virevoltes, ou sont-ce tes soupirsqui en passant me parlent d’amour ? Lorsqu’à ma fenêtre le soleilrouge brille dans le matin,et que ton ombre évoque mon amour,si… Poursuivre la lecture Lorsque dans l’ombre obscure… (Gustavo Adolfo Bécquer)

Je l’ai aimé…

Je l’ai aimé 3850 Je l’ai aimé,Dieu comme je l’aime encore !S’il vit toujours dans un coin de la Terre,si la Terre avait ce bonheur d’accueillirde nouveau ses pas,j’aimerais m’envoler jusqu’à lui,et portée par le souffle léger d’une brise,tel un petit papillon transparent,je me poserais tendrement sur ses épaules. Peut-être me verrait-il,sans doute ne me… Poursuivre la lecture Je l’ai aimé…

Sur la vague d’un songe

(Sonnet) Sous le charme opalin d’une rime éphémère,Je me laissai porter par les flots de ton cœurAu vertige absolu d’une douce liqueurOù tout devient tranquille, apaisement, chimère… À des mille et des cents de ma province amèreOù la guerre assassine impose son vainqueur,Sous les chants des oiseaux, le baume de leur chœur,Je rêvais d’une paix,… Poursuivre la lecture Sur la vague d’un songe

Telle la rosée

Ton souvenir vient délicatementse poser telle la roséesur les blanches corolles de l’aube.Tu te penches sur mon frontet déposes un douxet langoureux baiser,effeuillant la collinedésormais ensoleilléeoù repose sereinementmon cœur… © Monique-Marie Ihry – 18 mai 2022 – (toile de l’auteure, détail de ” Bailarin ” – huile sur lin – )