Ne serait-ce L’amour est revenu sur le seul de ma viefleurir mon cœur fané au cours de longs hivers.Dans le vase, les fleurs, jolis bouquets de vers,font éclore à nouveau mon âme inassouvie.L’amour s’est installé aux portes de mon cœur,je veux y croire encore aux portes de la vieillesse,délivrée de langueur, renaître à ma détresse,m’immoler… Poursuivre la lecture Ne serait-ce
POÈMES
Mélancolie d’un jour pluvieux
Sur les trottoirs frileux, les feuilles se dérobentet partent rejoindre les caniveaux de l’aube.Pieds nus, va, court la pluie sur les pavés glissantsde la rue, rejoignant les larmes dont le flot incessant s’est accru.Sur sa jument ivre, le Mistral fend la pénombre,déchire sans vergogne la robe ballerinedes papillons de l’ombre…Flétri par la mémoire assassine,le cœur… Poursuivre la lecture Mélancolie d’un jour pluvieux
La feuillée
À l’ombre d’une feuillée centenaire,voguaient les flots paisibles du Canal du Midi.Sous une barque nonchalanteparaissait l’onde de l’après-midi.C’était un jour de mai, à l’aube,quand les platanes du canalreflètent leur robe de rosée matinalesur l’eau calme ensommeillée.C’était au chant gai de l’aurore,près du pont où passent les pénichessur l’onde à peine réveillée,un matin balancé par une… Poursuivre la lecture La feuillée
Jeune beauté
(Sonnet) Vous étiez beau, mon cher, magnifique, élégant,Fier, délicat, selon ce bien savant dosageDans le sourire ému parant votre visage,Tantôt cadenassé, parfois extravagant. Si dans mon souvenir vous arboriez un gant,Leur cuir vous épousait comme un doux paysageSe love à l’astre roi venu tel un présageCaresser votre peau d’un bienfaisant onguent… Il me vint à… Poursuivre la lecture Jeune beauté
D’un baiser
(Ode) Votre voix faite grâce au-delà du plausibleA la sereine aura des jeunes damoiseaux ;Poème étourdissant bientôt surgi des eauxRévélant la candeur d’une aube intraduisible… Je me souviens d’un temps, sur la plus haute tourDu château d’un mirage, où le verbe indicibleÉpousait l’absolu : dans vos yeux, l’ostensible,Ce feu, la passion… je n’en faisais le tour.… Poursuivre la lecture D’un baiser
Hiver
Une rose succombait aux frimas de l’hiver.Tantôt, l’on entrevoyait sa courbe inféodées’inclinant en danse saccadéesur le sol en délire aux portes de l’enfer.Notre fleur frissonnait sur sa tige de fer…L’églantine, longtemps, par l’ardeur fécondée,avait égaré sa noblesse ; sa robe ravaudée,fanée, gémissait dans l’antre des ténèbres.La fleur étiolée, en détresse, agonisait.Vassale et sans appel, la terre… Poursuivre la lecture Hiver
L’empire de la nuit
L’empire de la nuit Le ciel avait décidé de pleurersur la ville absente d’amour.Un vide épousait le néantdont l’obscur était de mise,l’extrême d’un rien… d’un tout…Il pleuvait sur le cœurdu marcheur épuisé, empêchéd’aligner ses pas impuissantsdans le vague des flaquesqui reflétaient la lumièredégoulinante des réverbères. La ville imposait son empiresur les âmes dépouillées,en attente d’un… Poursuivre la lecture L’empire de la nuit
Plénitude
Plénitude Dans la ville aux paupières closes et bleuesoù luit un soleil tempérant l’endroit,repose un souvenir, tous nos rêves heureux.De rondes coupoles surplombent les toitsqui dominent eux-mêmes une mer émeraudeoù se reflète ‒ azur ‒ le souvenir de toi… Sereine, l’onde se repose un instant,l’après-midi courtise avec l’indicible.Les songes sont doux, le bonheur permanent.Inondé de… Poursuivre la lecture Plénitude
Un sapin
Un sapin Sur la petite table du salon,un sapin de Noël pleuraitles absents, leurs rireset la joie de cette nuitd’amour et de pardondans la magie de l’illusion…Ses boules brillaient, étincelaient,les guirlandes dansaient,clignotaient,comme les petites larmesperlant le regard attristé,parcourant bientôtles cernes bleutésd’un visage fané. Sur la table de Noël,s’était invitée l’absence,auguste présenceau cœur d’un hiverindéniable… ©… Poursuivre la lecture Un sapin
Le bouquet
Le bouquet Près du miroir posé,un bouquet d’anémonesà la robe jolie festonnée d’éléganceexhalait sa beauté,en mon âme fredonnaitun refrain d’espérance. L’hiver s’en est allévers d’autres continentsembellir les allées désertéespar la vie. Sur un chêne, un oiseaus’affairait dans son lit.La neige semblait partievers d’autres collinesconter sa féérie. Près du miroir posé,un bouquet de printempsparé de grâce… Poursuivre la lecture Le bouquet