(Sonnet) Vous étiez beau, mon cher, magnifique, élégant,Fier, délicat, selon ce bien savant dosageDans le sourire ému parant votre visage,Tantôt cadenassé, parfois extravagant. Si dans mon souvenir vous arboriez un gant,Leur cuir vous épousait comme un doux paysageSe love à l’astre roi venu tel un présageCaresser votre peau d’un bienfaisant onguent… Il me vint à… Poursuivre la lecture Jeune beauté
Catégorie : extrait d’un recueil de poésie de l’auteure
D’un baiser
(Ode) Votre voix faite grâce au-delà du plausibleA la sereine aura des jeunes damoiseaux ;Poème étourdissant bientôt surgi des eauxRévélant la candeur d’une aube intraduisible… Je me souviens d’un temps, sur la plus haute tourDu château d’un mirage, où le verbe indicibleÉpousait l’absolu : dans vos yeux, l’ostensible,Ce feu, la passion… je n’en faisais le tour.… Poursuivre la lecture D’un baiser
Hiver
Une rose succombait aux frimas de l’hiver.Tantôt, l’on entrevoyait sa courbe inféodées’inclinant en danse saccadéesur le sol en délire aux portes de l’enfer.Notre fleur frissonnait sur sa tige de fer…L’églantine, longtemps, par l’ardeur fécondée,avait égaré sa noblesse ; sa robe ravaudée,fanée, gémissait dans l’antre des ténèbres.La fleur étiolée, en détresse, agonisait.Vassale et sans appel, la terre… Poursuivre la lecture Hiver
L’empire de la nuit
L’empire de la nuit Le ciel avait décidé de pleurersur la ville absente d’amour.Un vide épousait le néantdont l’obscur était de mise,l’extrême d’un rien… d’un tout…Il pleuvait sur le cœurdu marcheur épuisé, empêchéd’aligner ses pas impuissantsdans le vague des flaquesqui reflétaient la lumièredégoulinante des réverbères. La ville imposait son empiresur les âmes dépouillées,en attente d’un… Poursuivre la lecture L’empire de la nuit
Plénitude
Plénitude Dans la ville aux paupières closes et bleuesoù luit un soleil tempérant l’endroit,repose un souvenir, tous nos rêves heureux.De rondes coupoles surplombent les toitsqui dominent eux-mêmes une mer émeraudeoù se reflète ‒ azur ‒ le souvenir de toi… Sereine, l’onde se repose un instant,l’après-midi courtise avec l’indicible.Les songes sont doux, le bonheur permanent.Inondé de… Poursuivre la lecture Plénitude
Le bouquet
Le bouquet Près du miroir posé,un bouquet d’anémonesà la robe jolie festonnée d’éléganceexhalait sa beauté,en mon âme fredonnaitun refrain d’espérance. L’hiver s’en est allévers d’autres continentsembellir les allées désertéespar la vie. Sur un chêne, un oiseaus’affairait dans son lit.La neige semblait partievers d’autres collinesconter sa féérie. Près du miroir posé,un bouquet de printempsparé de grâce… Poursuivre la lecture Le bouquet
Soir d’hiver
Soir d’hiver Il me comblade mille et un baisers inquiets,comme s’il présentaitla proche fin de notre univers.C’était un soir d’hiverà la lumière fragiled’une chandelle.Fleurs au cœur de l’hiver,chacun de ses baisersm’emporta pour toujoursvers les douces profondeursd’une éternité… © Monique-Marie Ihry – 4 décembre 2023 – (Illustration de l’auteure : « Nicolas » (2015) – huile sur toile… Poursuivre la lecture Soir d’hiver
Nuit
Nuit Nuit,nuit immense,intense nuit faite d’ombreset de sombres présages,nuit infinie semblantne jamais prendre fin,noirceur enveloppant de cécitéchaque chose,évinçant de la rose la beautéet du cœur l’espérance,voile d’ombre et de mélancolieenlisant la douceur d’un possibledans la profonde douleurdu souffrir… Nuit de démence, sans mots,où l’on souhaiterait poignarder les étoilespour mieux épouser l’onde noire,flirter avec l’abîme démesuré… Poursuivre la lecture Nuit
Les mots indélébiles
Les mots indélébiles… Il est tant de douleur à vivre loin des siens,tellement de peine à endurer les agressivités d’hierqui martèlent longuement, irréversiblement le cœurà coup de mots forts, tranchants, cruels,indélébiles ! Éloignement,fossé qui se creuse davantageà mesure que le silence s’installeirrémédiablement,s’allonge et s’étire encoretant que les mots ne se prononcent pas,ne se prononcent plusau-delà des… Poursuivre la lecture Les mots indélébiles
De givre et d’espérance
(Sonnet) Deux fébriles bouleaux sur la plaine endormie,Tout au fond du chemin, près du petit lavoir,L’un et l’autre enlacés semblent ne plus avoirAu comble de l’hiver un soupçon d’accalmie… Frissonnant d’amertume et frêle anatomie,Dans leur manteau de givre, ils ne peuvent mouvoirLe ramage engourdi, ni même concevoirDe recouvrer céans leur noble académie. Je me souviens… Poursuivre la lecture De givre et d’espérance