Il n’est plus d’avril Dans le vallon fleuri d’autrefoispousse désormais la violence,cette mauvaise herbe féconde, résistantes, qui se répand en abondancemême lorsque sévit la sécheresse. Dans le parc vallonné de l’enfanceoù fleurissaient de gais refrains,se répandent à profusionde grandes tristesses blondesvenant perturber les rondes enfantines… Il n’est plus d’avril insouciantni de sereine innocence.Il pleut des… Poursuivre la lecture Il n’est plus d’avril…
Auteur/autrice : Monique-Marie ihry
L’amandier
L’amandier Le premier amandiervient de fleurir, mon amour.C’est le printemps des cœurs,la saison gracieusefaisant éclore dans les arbresles bourgeonset fleurir la romancedans les allées joliesde l’espérance ! © Monique-Marie Ihry – 16 février 2025 – (Toile de l’auteure intitulée « Printemps » – huile sur toile 80 x 40 cm -)
« Celle qui comprend », poème d’Alfonsina Storni
CELLE QUI COMPREND… La tête noire vers l’avant penchée, Une femme belle d’âge moyen, À genoux prostrée, et un Christ agonisant Depuis son bois dur qui la regarde avec pitié. Dans son regard, le poids d’une infinie tristesse, Et dans la poitrine, le poids de l’enfant à naître, Au pied du Christ blanc ensanglanté, elle… Poursuivre la lecture « Celle qui comprend », poème d’Alfonsina Storni
Agonie
Notre siècle commençait à peine et se mourait déjà. Une guerre sournoise fomentée par une poignée d’hommes attaquait de toutes parts en petits commandos, semant la peur ici et là, pour ne pas dire partout. On ne savait pas où le mal allait frapper, on ne savait pas quand il tuerait, mais le malheur s’abattrait… Poursuivre la lecture Agonie
Un ciel sans oiseaux
Une sirène, une autre,venant au secoursd’une maison en flamme.Des cris, des gémissements,un aboiement,puis rien d’autre :juste une simple accalmiedans la survie du monde.Un nuage de dronesà la recherche d’une cible… Ombres furtives et silencieuses,soucieuses de détruirepour contenter le clonedu démon, ce titan,cet ogre affamé de pouvoirà l’insatiable ego. Une sirène, une autre,un quartier en flammes,une… Poursuivre la lecture Un ciel sans oiseaux
Cendres et vestiges
(Sonnet) Éphémère est ton cœur, éternel va le mienFidèle au souvenir de ces nuits d’allégresseOù tout semblait d’azur, car rien ne peut, n’oppresseLes jeunes éperdus d’un rêve apollinien… Nous voguions souvent, sur un air bohémien,Tu composais la mer, sa vague enchanteresse.Au son d’un flamenco tu défaisais ma tresse,Me délivrant parfois d’un désir vulcanien. Mais peu… Poursuivre la lecture Cendres et vestiges
La dernière pavane
Poème extrait du recueil de Monique-Marie Ihry intitulé La dernière pavane et traduit par la poème espagnole Ana Herrera La valse des jours exécutait son ballet ultime, comme les feuilles des platanes dansant une dernière pavane sur les allées glissantes du grand parc de novembre. Les branches étiraient leurs membres frileux dans la brume installée.Les… Poursuivre la lecture La dernière pavane
Offrande
Elle implora le vin, son extase infinieEt se réfugia aux confins d’un abîmeÀ l’abri des tourments et de l’ignominie,Savoura l’élixir, son vertige sublime,Espérant oublier les sentiers de la nuitPour renaître à la vie, s’éveiller à l’auroreDélivrée de ce poids qui toujours la poursuitDans l’absence d’amour où rien ne peut éclore.Mais elle se noya dans les… Poursuivre la lecture Offrande
Une larme de sang
Sous son décolleté de dentelle nacréeSe laissaient entrevoir de bien charmants secrets.Ses deux seins palpitants tels des chardonnerets,Évoquaient la rondeur d’une lune sacrée. Depuis combien de temps se morfondait MyriamAssise à cette table espérant la venueDe l’être bien-aimé ? Sur la grande avenue,L’on entendait l’écho d’un long phrasé de slam. L’on percevait au loin près de… Poursuivre la lecture Une larme de sang
Sur le sable gisant
Sur le sable gisant Je regarde la mer houleusese rapprocher progressivement de la plage.Ses courts et fréquents gémissementsrecouvriront bientôt le chant miséricordieuxque les vagues offrent à l’esquive du soir.Peu à peu, la marée avance sur mon cœurprisonnier de la nuit dans l’absence de toi.En cadence, la mer danse et même festoiejusqu’à me provoquer de ses… Poursuivre la lecture Sur le sable gisant