Tombes éloignées…

Tombes éloignées… La plupart des tombes seront aujourd’huicouronnées de fleurs,sauf la tienne, mon amour,trop éloignée pour que je puisse me penchersur l’écrin de verdureoù tu reposes.Je suis confinée comme tant d’autres,enfermée dans ma tour,loin de toi pour toujours,isolée de tout, mon aimé.Sur mon appui de fenêtre, les fleurséprises de somnolencese préparent à l’oraisonde l’hiver,tout comme… Poursuivre la lecture Tombes éloignées…

Novembre

Novembre et son cortège de chrysanthèmes,requiem fleuri, hommage aux défunts,à ceux que l’on a tant aimés et qui ne sont plus,à ceux dont le dernier repos n’a pas de tombe dignepour être morts dans l’indigne condition du tourmentd’une guerre intestine, nuages obscurs charriés par le vent du nordcrachant leur pluie sur les châtaigniers en berne,mer… Poursuivre la lecture Novembre

Novembre

Novembre et son cortège de chrysanthèmes,requiem fleuri, hommage aux défunts,à ceux que l’on a tant aimés et qui ne sont plus,à ceux dont le dernier repos n’a pas de tombe dignepour être morts dans l’indigne condition du tourmentd’une guerre intestine, nuages obscurs charriés par le vent du nordcrachant leur pluie sur les châtaigniers en berne,mer… Poursuivre la lecture Novembre

Au banquet de la vie

J’ai à peine consommé au banquet de la vie,Je n’ai point tout à fait mis fin à cette envieDe m’éveiller chaque matinDès le chant de l’aurore, abreuvée d’espérance,Emportée par les mots, oubliant ma souffrance,Portée par mes rimes satin. … Je pars pour un voyage aux confins de la mort.Mes bagages sont prêts, je consens à… Poursuivre la lecture Au banquet de la vie

Roses sans épines (Rosas sin espinas)

Un très beau poème d’Ana Herrera que j’ai eu ce bonheur de traduire en français et d’illustrer. Il fait partie de son recueil de poésie intitulé Oiseaux de neige (Pajaros de nieve) paru aux Édition Cap de l’Étang en 2019 Roses sans épines Elle voulait seulement atteindre ce balcon de l’universoù l’air revêt l’arôme des… Poursuivre la lecture Roses sans épines (Rosas sin espinas)

Je t’aime

Ces mots à fleur de lèvresaux confins du direque l’on ne prononce guèreet dont s’abreuve le cœur,ces mots orfèvres et raresdont nous sommes si avares,paroles susurréesdans un murmure,parfois à demi-mots,s’amenuisant bientôten longs points de suspensiondans la nuit des espérances… Mots tus par négligenceet que l’on aurait dû prononcernaguère bien plus tôtlorsqu’il était encore temps,au temps… Poursuivre la lecture Je t’aime

Dehors, la mort

Dehors, la mort Viens, mon amour !Serre-moi fort contre ton cœur.Dehors règne la douleur,dehors des hommes, des femmesse font exploser et meurenten massacrant des centaines d’innocents.Il souffle un vent de terreursur notre Terre endolorie.L’hiver, entre deux attentatscontre la beauté, la liberté, l’amour,sournoisement murmure notre trépas.Serre-moi fortcontre toi, serre-moi encoreavant que ne résonnesoudain dans la nuitnotre glas !… Poursuivre la lecture Dehors, la mort

Au dernier jour

Au dernier jour Il me semble entrevoir un ange de lumière.Il s’arrête un instant, d’une voix coutumièreMe dit soudain ces mots : « Ma belle amie, le tempsEst venu. Viens à moi. Là-bas près de l’étangOù nous fûmes heureux, il est une fontaineGazouillant doucement. L’entends-tu si lointaineFredonner notre chant ? Viens, prends cette main,Allons nous… Poursuivre la lecture Au dernier jour

Au souvenir d’elle, mai 1918

Dès l’aube,dans la plaine endormielà-bas où le soleil repose,les canons se sont tusaprès le grand tourment.Un printemps fleuri exhaleles senteurs heureuses de la vie.Les oiseaux font leur nid,la nature renaît ici et làet partout.Les heures défilent,une à une,lentement,et puis la nuit se posesur la plainedoucement. Dans le souvenir d’elleau chant du crépuscule,voguant sur l’onde paisible… Poursuivre la lecture Au souvenir d’elle, mai 1918