Liberté

Envie de sortir,de prendre ma voiture et de voir défiler les arbres,regarder les vignes enfanter leurs jeunes feuilles,m’éblouir de ce camaïeu de verts ensoleillésque la nature nous offre sur l’autel consacré du printemps,m’étourdir du chant des oiseaux, de leurs trilles enjoués,de la symphonie des fleurs dans les champs,et renaître à l’espoir, ne serait-ce qu’une seule… Poursuivre la lecture Liberté

L’amour amertume (Del amor amargo)

L’amour amertume Lasse de s’affronter en vainau destin, ma peinese retire en rugissant comme la mer,brandissant la bannière sanglanted’un ciel amer et rougeâtre.Mon cœur,mon pauvre cœurvagabond courtsur les vagues de sang,fou, muet, mis à nu,en deuil, sans mots,pleurant son amour perdudans la noire nuitsanguinolente de l’hiver…Cœur sans ailes,tel un oiseau blesséerrant dans la nuitde l’amour… Poursuivre la lecture L’amour amertume (Del amor amargo)

Printemps

Dans le petit jardin offert à l’heure matinale,un lilas se pavane à l’envi, jalousetoutes les fleurs des champs.Dans l’aurore il épouseau fil de ses désirs leur grâce virginale…Dans la prairie d’Arras, beauté matutinalebalancée par le vent, la rosée va brodantsur la robe des fleurs mille perles d’étoiles,sur leur corolle ivoirine dessinela promesse d’un jour bercé… Poursuivre la lecture Printemps

Une fleur à tes lèvres

Un oiseau de lune amèreest venu cueillir une fleur à tes lèvresà peine écloses au corail de l’amour.De son bec, il picora la verte tigedu coquelicot de tes mots,les reléguant à cette longue absencedont le temps n’a que faire,nourrissant mon cœur à l’enfersempiternel d’une douleur immuable.Comme il vint,l’oiseau tout simplement s’en futemportant la fleur exquise… Poursuivre la lecture Une fleur à tes lèvres

Sans un bruit…

La lune passe sans un bruit,comme un parfum dans l’air assoupis’esquivant malgré lui,comme la douce caresse d’un ventsur les épaules décolletées d’une nympheabandonnée à la paisible rêveried’un oubli passager… La lune passe sans un bruit,doucement, elle part rejoindre la nuit,comme une page qui se ferme sur le jour,comme un au revoir par la mer déclinédans… Poursuivre la lecture Sans un bruit…

Extrait XXIX du recueil  » Inquiétudes sentimentales  » (1917) de la poète chilienne Teresa WILMS MONTT traduit en français

Extrait XXIX du recueil de prose poétique Inquiétudes sentimentales (1917) de la poète chilienne Teresa Wilms Montt (1893-1921) La poète, en l’occurrence une mère à qui on a arbitrairement retiré la garde de ses deux petites filles, se souvient… XXIX J’ouvre le rideau du passé et je me souviens… Elle est malade ; elle a de la… Poursuivre la lecture Extrait XXIX du recueil  » Inquiétudes sentimentales  » (1917) de la poète chilienne Teresa WILMS MONTT traduit en français

D’une rose à l’autre

Je vivais un rêve et toi une aventure.J’osais espérer une trêvesur le sentier épineux des amours chus,mais tu n’étais que chimèrevolant d’une rose à l’autre,picorant, butinant le miel ensoleilléde chaque fleur offerte à ta magie.D’aventure en aventuresur la grande allée des plaisirs,de douceurs repu,choyé, comblé à outrance,un jour tu t’en fus vers une terre promiseà… Poursuivre la lecture D’une rose à l’autre

D’une épine

D’une épine  Un bouton de rose est né d’une épineà l’aube d’un jour nouveau.Un bouton, bientôt une rose ivoirinedans sa robe de veloursque la rosée matinalea paré de ses perles diamantines.Une rose dès l’aube est néed’une blessure pétrifiée,d’autres sont écloses à leur tourau buisson de la vie,juste le temps d’une accalmieentre deux rayons d’amour,au son… Poursuivre la lecture D’une épine

Une plume de soie

J’entrevois sur ton front la trace d’un baiserun soir déposé dans la grâce d’un instantcomme une douce plume de soiesur le satin rose de ta peau.Sur tes lèvres, je devine les pas joyeuxd’un oiseau guettant l’éclosion d’un je t’aimeentre deux soupirs diffuséspar le souffle tempéré de ta bouche.Tu reposes nonchalamment sur notre couchesans te douter… Poursuivre la lecture Une plume de soie

L’état de bête

Y a-t-il une excuse à la monstruositéCommise par un homme, voire une femme hantéePar la perversité et sans cesse aimantéePar les mille démons de leur brutalité ? Savent-ils ce qu’est la culpabilitéLorsque l’enfant se meurt de peine ensanglantée,Que l’âme se débat avec l’horreur cimentéeAu plus profond du cœur pour l’immortalité ? Il n’est point de… Poursuivre la lecture L’état de bête