Je me suis fait un cœur de pierrepour ne plus souffrir.Je l’ai refermé avec une clefque je garde éloignée de ma peineentre deux livres serréesur une étagère.Mais je sens déjà poindre en moile bourgeon d’une fleurouverte aux affres de la vieofferte gracile à l’hiver.Et la pierre de s’ouvrirlentement, mais sûrementau gel du crépusculesous le regard… Poursuivre la lecture De pierre et de papier
Catégorie : extrait d’un recueil de poésie de l’auteure
Déluge
Ô peine qui délugeet déferle par la porte béante de l’âme…Il est des jours où le regard longuementruisselle sa lente souffrance,il est des peines intensesque rien ne saurait tarirsinon la chaleur d‘un possible. Lorsque l’amour n’est plusqu’une infime peau de chagrin,qu’expirent les flammesau foyer tari du souffrir,quand l’espoir rompu aux braisesn’est plus que cendreau cœur… Poursuivre la lecture Déluge
Aller sans retour
Aller sans retour Une ami part,un enfant naît,le soir se meurtet déjà le soleil luitquelque part… Vivons, Vivons ce jourcomme s’il était le dernier,enivrons-nous de joie,d’amour.Demain, dès l’aube,il se pourrait qu’il soitdéjà trop tard ! © Monique-Marie Ihry – 5 août 2016 –
La mélodie de l’ange
Je perçois dans la nuitle langage des sources,musique claire et doucequi chante à mon ouïela mélodie de l’ange…Il est des notes étrangesqui bercent et pansent,Il est des sons dans la nuitqui apaisent les souffrances,vous comblent de joieau-delà de l’espérance… © Monique-Marie Ihry – 2 mars 2016 –
Le fandango des vagues
Absorbé dans la douce félicité de ses pensées,la poète rêve, se souvient des jours à deux… … Une fleur d’amandier dans les cheveux,elle allait sage dans les allées de l’insouciance.Elle venait à la plage comme on va à l’espérance,c’était là son unique vœu.Le printemps rayonnait, des arbres bourgeonnaientet dans les branches les oiseauxsifflaient en composant… Poursuivre la lecture Le fandango des vagues
De velours et de moire
De velours et de moire Elle avait des yeux de velours et de moire, de ceux dont on rêve, de ceux dont on se meurt… Elle était à la fois douce et contradictoire. De velours elle avait le teint. De la moire elle était le brillant enjôleur. Elle était parfois grave, tantôt tendre ou pleurs… Poursuivre la lecture De velours et de moire
Fantôme
Le soir descend en son cœur.L’angoisse la prendPar la main doucementPuis l’attire brusquementDans les abîmes coutumiersDe la douleur.Le fantôme des coups ressurgitLa laissant bientôt à l’agonie,Celui des cris vocifèreSous la main leste de Lucifer.Elle tente de faire faceÀ ces souvenirs, leur récurrence,de remonter à la surface,Mais il n’y a de place en son cœurQue pour… Poursuivre la lecture Fantôme
Au jour le jour
Il est mort hiersans avoir confesséson manque de respect,sa violence,ses injures,sans avoir imploré,ne serait-ce qu’une seule foisun pardon.Dieu quant à luine lui pardonnera passes crimes,il ne le peut !L’homme aux poings d’acierpart donc pour l’Enferrejoindre Satan et ses disciples. Adieu bourreau ! Elle s’interdit toute émotion,mais la rage la prend.À nouveau elle se souvient.On n’oublie… Poursuivre la lecture Au jour le jour
Au fil de l’espérance
Elle dansait comme volent les feuillesSous les branches,D’abord ballottée dans le vent,Puis glissant doucementCorolle offerte vers le sol…Et puis, soudainement,D’un coup de hanche,Elle se relevait, aérienne ;Ailée, elle s’envolait,Zélée, virevoltait,D’une pirouette osaitUn instant se reposer,Et repartait d’un sautDans l’harmonie de l’aubeÀ la conquête des cœurs bouleversésPar la grâce délicate de sa transe.Elle dansait dans le… Poursuivre la lecture Au fil de l’espérance
Gangrène et choléra
L’automne comme une gangrèneRonge les arbres désolés,Les jours cléments s’en sont allésEt la pluie larme sur la plaine. Le ciel très lentement égrèneSon long chagrin sur la vallée,Les arbres à la cime affoléeGîtent sous le vent de la peine. La branche mise à nu a froid,La feuille à terre se lamente,Son agonie est lancinante… L’on… Poursuivre la lecture Gangrène et choléra