(Sonnet)
Je voudrais de la main caresser l’arc-en-ciel,
Colombe me poser sur un nuage rose,
Frôler la belle étoile où mon aimé repose,
Quitter ce monde laid, rallier l’essentiel.
Il me faut cependant dans le superficiel,
Composer le futur à la rime morose,
Semer des mots d’espoir en mon jardin de prose,
De l’instant supporter le vide artificiel…
Lorsque viendront l’avril et la rose garance,
Les grands maux de l’hiver feront leur révérence,
Je m’enfuirai vers toi, loin de ce crève-cœur…
J’irai au bois cueillir le bouquet d’un poème
Orchestré par l’amour sur un air de bohème,
Où l’on fait fi des maux, car le verbe est vainqueur !
© Monique-Marie Ihry – 11 mai 2022 –
(Illustration de l’auteure : « Encre 21 » -)