Ces mots à fleur de lèvres
aux confins du dire
que l’on ne prononce guère
et dont s’abreuve le cœur,
ces mots orfèvres et rares
dont nous sommes si avares,
paroles susurrées
dans un murmure,
parfois à demi-mots,
s’amenuisant bientôt
en longs points de suspension
dans la nuit des espérances…
Mots tus par négligence
et que l’on aurait dû prononcer
naguère bien plus tôt
lorsqu’il était encore temps,
au temps des jeunes amours
dans le jardin des aurores,
bien avant le grand départ…
© Monique-Marie Ihry – 23 avril 2018 –
(Toile de l’auteure intitulée « Bailarina triste », Huile sur lin 65 x 54 cm -)