Deux cygnes opalins voguaient calmes et beaux.
Le chant du crépuscule éveillait une étoile
Bienveillante évinçant la brume de son voile.
L’archange dans le ciel semblait bénir les eaux…
Au loin, l’on entendait des canons, des corbeaux,
Dont le martèlement dans la nuit automnale
Finit par succomber ; plus de tirs en rafale
Dans le silence azur d’une nuit sans tombeaux.
Il n’était plus d’obscur sous les feux de la lune.
La valse palmipède à l’ivoirine plume
Vint attendrir les flots, les combler d’infini.
Sur le bienheureux lac fleurissait l’assurance
D’un univers serein dépourvu de souffrance,
De l’enfer des combats, leur souvenir honni…
© Monique-Marie Ihry – 6 mai 2022 –