L’archet du temps faiblit. L’on ne perçoit bientôtdans le soir vieillissant qu’une plainte muette.Les chênes aussi ont leur douleur secrètequ’ils pleurent d’une feuille, au fil d’un lamento.L’automne prend son temps, impose sa froidure,à grand renfort de vents fait trembler les troncs mortset les longs arbres blonds au front couronné d’ors’inclinent échevelés sans autre procédure,et l’on… Poursuivre la lecture Lamento
Catégorie : mélancolie
Au banquet de la vie
J’ai à peine consommé au banquet de la vie,Je n’ai point tout à fait mis fin à cette envieDe m’éveiller chaque matinDès le chant de l’aurore, abreuvée d’espérance,Emportée par les mots, oubliant ma souffrance,Portée par mes rimes satin. … Je pars pour un voyage aux confins de la mort.Mes bagages sont prêts, je consens à… Poursuivre la lecture Au banquet de la vie
Si…
Je voudrais des oiseaux avoir les ailesqui me porteraient vers toiMON AMOUR.Je voudrais, à tire-d’aile, vers toim’envoler,fendre le ciel de l’universpour me blottir CONTRE TON CŒUR. Puissent ces versparvenir jusqu’à ton nid du ciel,puisse l’aube de mes motsvaincre le désert incommensurablede la nuit et de ses maux,dominer cet infini,cette langueur sempiternellequi nous sépare À JAMAIS…… Poursuivre la lecture Si…
Coucher de soleil
Un coucher de soleil à l’envers,Le monde las, désespère…Un ciel blanc absent de nuages,Une mer rouge, sans ombrage…Et rouges sont mes vers,Impossible l’espoir.Or est l’horizon,Tel le crépuscule d’un soirFaisant fi du désespoirQui perdurera jusqu’à l’auroreD’une nouvelle vie. © Monique-Marie Ihry – 25 août 2009 – (Toile de l’auteure : « Puesta del sol » (1998) – Huile… Poursuivre la lecture Coucher de soleil
A deux pas de la Seine
Notre Dame n’est plus que flammes ce soir,notre Dame flambe, sa flèche tombeà mesure que sombre le soir sur Paris.Les pompiers demeurent impuissantsface à ce monstre de feuqui lèche et dévore la belle Dame de notre Paris.Tant de majesté en danger, condamnée,bientôt réduite à néant,tant de siècles de grâce,tant de délicatesse à la merci des… Poursuivre la lecture A deux pas de la Seine
Une bouteille à la mer
Je dépose vingt vers dans cette bouteille à la meren caressant le secret espoir qu’au détourd’une promenade sur la plage, un beau jourelle te ramène vers moi de l’au-delà.Souvenirs de dîners près d’une cheminéeen duo à la lumière d’un candélabresavourant et dégustant des mots délectables,douces joies de conversations animées…souvenirs de balades le long d’une plage,nos… Poursuivre la lecture Une bouteille à la mer
La corniche
Les siècles avaient déposédans la mer de Sète leurs rocherset les vagues allaient et venaient en fracasde leur écume blanche frottersur la pierre usée à force de résisterà l’affront perpétuel.Le ciel semblait bénir le sempiternell’entêtement des flotset l’onde continuait son va-et-vient,exécutant sa danse sonore avec entrainsur la roche docile et muette.Quelques mouettes fendaient le ciel,plongeant… Poursuivre la lecture La corniche
Un matin d’août
Bientôt viendra l’automnedéposer sur les arbres sa blondeuret déposséder peu à peu les branchesde leurs feuilles endimanchées.Bientôt viendra mon cœurpoussé par le vent de septembreà s’immoler au chant monotonedu mystère de la nuit,cette nuit qui terre les âmes esseuléesdans son antre de douleurafin qu’elles hibernent longuementdans l’ivresse d’une longue mélancolie.Bientôt, sous les branches du trembledénudées… Poursuivre la lecture Un matin d’août
Como va y viene el amor
Como va y viene el amor Muero y renazco siempre al compas de tu amor. Amor, desamor, dolor o felicidad, según la fuente caprichosa de tu corazón desierto… © Monique-Marie Ihry – 14 de mayo de 2018 – © Monique-Marie Ihry (2015) Óleo sobre tela 41 x 33 cm − * Comme va et vient… Poursuivre la lecture Como va y viene el amor
Je t’aime
Ces mots à fleur de lèvresaux confins du direque l’on ne prononce guèreet dont s’abreuve le cœur,ces mots orfèvres et raresdont nous sommes si avares,paroles susurréesdans un murmure,parfois à demi-mots,s’amenuisant bientôten longs points de suspensiondans la nuit des espérances… Mots tus par négligenceet que l’on aurait dû prononcernaguère bien plus tôtlorsqu’il était encore temps,au temps… Poursuivre la lecture Je t’aime