« Celle qui comprend », poème d’Alfonsina Storni

CELLE QUI COMPREND… La tête noire vers l’avant penchée, Une femme belle d’âge moyen, À genoux prostrée, et un Christ agonisant Depuis son bois dur qui la regarde avec pitié. Dans son regard, le poids d’une infinie tristesse, Et dans la poitrine, le poids de l’enfant à naître, Au pied du Christ blanc ensanglanté, elle… Poursuivre la lecture « Celle qui comprend », poème d’Alfonsina Storni

Extrait XXIX de Inquiétudes sentimentales (1917)

     Extrait n° XXIX du recueil de prose poétique « Inquiétudes sentimentales » de la poète Chilienne Teresa Wilms Montt (1893-1921) paru en 1917 sous le pseudonyme Thérèse Wilms dans lequel elle évoque la profonde douleur liée à la séparation. Un tribunal familial arbitraire l’avait enfermée dans un couvent dont elle réussit à s’échapper après de longs mois… Poursuivre la lecture Extrait XXIX de Inquiétudes sentimentales (1917)

8 mars : Journée des droits de la femme

JOURNÉE DU 8 MARS 8 mars, en cet unique jour annuel consacré au respect du droit des femmes en tant qu’être humain à part entière, je vous propose ce poème que j’ai traduit en français dans un ouvrage à paraître, poème de la poète féministe Argentine Alfonsina STORNI issu de son recueil « Irrémédiablement »… Poursuivre la lecture 8 mars : Journée des droits de la femme

Comme d’habitude

Il rentre tard.Comme d’habitudeson regard lance des éclairs.Elle ignore ce qu’elle a pu fairepour le contrarier à nouveau…Tout ce qu’elle sait,c’est que les coups vont pleuvoir,comme d’habitude… Comme d’habitude,il la saisira par les cheveux.Comme d’habitude,il la plaquera contre le mur de la chambre.Comme d’habitude,elle fermera les yeuxsous les poings assassinset comme d’habitudeelle s’effondrera sur le… Poursuivre la lecture Comme d’habitude

Ma soeur (Alfonsina Storni)

MA SŒUR Il est dix heures du soir ; dans la chambre obscureMa sœur est endormie, ses mains sur la poitrine ;Son visage est très pâle et sa couche très blanche.Comme si elle le comprenait, la lumière n’éclaire presque pas. Elle s’enfonce dans le lit comme le font les fruitsRoses, dans un profond matelas d’herbe… Poursuivre la lecture Ma soeur (Alfonsina Storni)

Carapace (Coraza)

CARAPACE Je suis en apparence nue,mais cependant vêtued’une solide CARAPACE.Ce que tu ignores,c’est qu’insister à la porte de mon sexene te mènera à rien !Tu t’évertues à prendre ton dûet je dois−au nom de ma condition de femme –me laisser faire sans concessionentre deuxcoups,entre deuxinjures. IVROGNE ! continue à frapper de la sorte,JAMAIS je ne… Poursuivre la lecture Carapace (Coraza)

Fantôme

Le soir descend en son cœur.L’angoisse la prendPar la main doucementPuis l’attire brusquementDans les abîmes coutumiersDe la douleur.Le fantôme des coups ressurgitLa laissant bientôt à l’agonie,Celui des cris vocifèreSous la main leste de Lucifer.Elle tente de faire faceÀ ces souvenirs, leur récurrence,de remonter à la surface,Mais il n’y a de place en son cœurQue pour… Poursuivre la lecture Fantôme

Au jour le jour

Il est mort hiersans avoir confesséson manque de respect,sa violence,ses injures,sans avoir imploré,ne serait-ce qu’une seule foisun pardon.Dieu quant à luine lui pardonnera passes crimes,il ne le peut !L’homme aux poings d’acierpart donc pour l’Enferrejoindre Satan et ses disciples. Adieu bourreau ! Elle s’interdit toute émotion,mais la rage la prend.À nouveau elle se souvient.On n’oublie… Poursuivre la lecture Au jour le jour