Telle la rosée

Ton souvenir vient délicatementse poser telle la roséesur les blanches corolles de l’aube.Tu te penches sur mon frontet déposes un douxet langoureux baiser,effeuillant la collinedésormais ensoleilléeoù repose sereinementmon cœur… © Monique-Marie Ihry – 18 mai 2022 – (toile de l’auteure, détail de ” Bailarin ” – huile sur lin – )

J’irai au bois

(Sonnet) Je voudrais de la main caresser l’arc-en-ciel,Colombe me poser sur un nuage rose,Frôler la belle étoile où mon aimé repose,Quitter ce monde laid, rallier l’essentiel. Il me faut cependant dans le superficiel,Composer le futur à la rime morose,Semer des mots d’espoir en mon jardin de prose,De l’instant supporter le vide artificiel… Lorsque viendront l’avril… Poursuivre la lecture J’irai au bois

A la veillée

(Sonnet) Tes yeux sont un miroir, un lac azur paisibleDans lequel se reflète un ciel peuplé d’oiseaux ;Y vogue une caresse, et parmi les roseaux,Le doux refrain venu d’une flûte invisible. Ton cœur fleuri d’amour au-delà du plausible,A la divine aura des jeunes damoiseaux ;Poème étourdissant bientôt surgi des eauxRévélant la candeur d’une aube intraduisible…… Poursuivre la lecture A la veillée

Vers d’autres cieux

(Sonnet) L’herbe était de joyau de perles de roséeSur la plaine d’un jour abandonnée au tempsD’un matin délicat que ce jeune printempsTardait à ennoblir de sa beauté rosée… Les billes scintillaient sur l’herbe reposée.Une brume légère, au loin près des étangs,Évoquaient ton retour, les parfums entêtantsDe nos éveils gourmands, de cette nuit osée… Puis bientôt… Poursuivre la lecture Vers d’autres cieux

Jamais…

Elles reviendront les hirondellescomposer leur nid dans notre jardin,tout comme les iris sur le bord des canaux,mais je sais qu’à moi, tu ne reviendra pas. Oiseaux et papillons voleront de nouveauvenant ainsi demain fleurir la viede mille couleurs et d’harmonie,mais je sais qu’à moi, tu ne reviendras plus. On ne revient jamais du grand trépas,et… Poursuivre la lecture Jamais…

L’amour amertume (Del amor amargo)

L’amour amertume Lasse de s’affronter en vainau destin, ma peinese retire en rugissant comme la mer,brandissant la bannière sanglanted’un ciel amer et rougeâtre.Mon cœur,mon pauvre cœurvagabond courtsur les vagues de sang,fou, muet, mis à nu,en deuil, sans mots,pleurant son amour perdudans la noire nuitsanguinolente de l’hiver…Cœur sans ailes,tel un oiseau blesséerrant dans la nuitde l’amour… Poursuivre la lecture L’amour amertume (Del amor amargo)

Printemps

Dans le petit jardin offert à l’heure matinale,un lilas se pavane à l’envi, jalousetoutes les fleurs des champs.Dans l’aurore il épouseau fil de ses désirs leur grâce virginale…Dans la prairie d’Arras, beauté matutinalebalancée par le vent, la rosée va brodantsur la robe des fleurs mille perles d’étoiles,sur leur corolle ivoirine dessinela promesse d’un jour bercé… Poursuivre la lecture Printemps

Une fleur à tes lèvres

Un oiseau de lune amèreest venu cueillir une fleur à tes lèvresà peine écloses au corail de l’amour.De son bec, il picora la verte tigedu coquelicot de tes mots,les reléguant à cette longue absencedont le temps n’a que faire,nourrissant mon cœur à l’enfersempiternel d’une douleur immuable.Comme il vint,l’oiseau tout simplement s’en futemportant la fleur exquise… Poursuivre la lecture Une fleur à tes lèvres

D’une rose à l’autre

Je vivais un rêve et toi une aventure.J’osais espérer une trêvesur le sentier épineux des amours chus,mais tu n’étais que chimèrevolant d’une rose à l’autre,picorant, butinant le miel ensoleilléde chaque fleur offerte à ta magie.D’aventure en aventuresur la grande allée des plaisirs,de douceurs repu,choyé, comblé à outrance,un jour tu t’en fus vers une terre promiseà… Poursuivre la lecture D’une rose à l’autre

Près de la cheminée

(Sonnet) Il est un vert endroit taquiné par le gelOù la morte-saison, d’une langueur exquise,Déploie son grand jupon sur la prairie acquiseÀ l’automne embelli versé d’intemporel. Lorsque le jour se lève, adoubé de pastel,La dentelle au blanc givre en secret rivaliseAvec ce joyau pur que le verbe égalise,À défaut d’exprimer le choix sempiternel. Les jours… Poursuivre la lecture Près de la cheminée