Printemps

Dans le petit jardin offert à l’heure matinale,un lilas se pavane à l’envi, jalousetoutes les fleurs des champs.Dans l’aurore il épouseau fil de ses désirs leur grâce virginale…Dans la prairie d’Arras, beauté matutinalebalancée par le vent, la rosée va brodantsur la robe des fleurs mille perles d’étoiles,sur leur corolle ivoirine dessinela promesse d’un jour bercé… Poursuivre la lecture Printemps

La maison vide

L’Espagne n’est plus désormais qu’uneprofonde blessuredont les sillons féconds se gorgentde semences sanguinaires.Les prés exhalent l’haleine fétide de la mort,les champs sont jonchés de corps allongés,dont la précieuse vie s’en est ‒ hélas ‒ allée. L’Espagne funambule vacille entre enfer et démons.Les maisons se vident, les prisons se remplissent,tout comme les chambres de torture qui… Poursuivre la lecture La maison vide

Ma soeur (Alfonsina Storni)

MA SŒUR Il est dix heures du soir ; dans la chambre obscureMa sœur est endormie, ses mains sur la poitrine ;Son visage est très pâle et sa couche très blanche.Comme si elle le comprenait, la lumière n’éclaire presque pas. Elle s’enfonce dans le lit comme le font les fruitsRoses, dans un profond matelas d’herbe… Poursuivre la lecture Ma soeur (Alfonsina Storni)

La ronde des mots

Les mots sont une danse au petit pas léger,Quelques flocons d’espoir lorsqu’il vient à neigerDans le cœur en frimas d’un langoureux vertige,Des mots pour oublier le vide d’un vestige. Alors semons des mots tels des grains, des cailloux,Des petits et des longs et puis de grands filous,Des mots faits de velours que doucement l’on brodeOu… Poursuivre la lecture La ronde des mots

Gangrène et choléra

L’automne comme une gangrèneRonge les arbres désolés,Les jours cléments s’en sont allésEt la pluie larme sur la plaine. Le ciel très lentement égrèneSon long chagrin sur la vallée,Les arbres à la cime affoléeGîtent sous le vent de la peine. La branche mise à nu a froid,La feuille à terre se lamente,Son agonie est lancinante… L’on… Poursuivre la lecture Gangrène et choléra

Éveil de l’aurore

Le printemps émergeait dans une paix bénieL’aurore sommeillait dans le froid matinalEt la rose attendait depuis son piédestalL’instant d’offrir au monde une grâce infinie Dans le murmure doux de l’éveil de l’auroreUne fleur déplia sa robe vers le cielUne rose venait d’éclore à l’arc-en-cielL’aube d’offrir au jour sa blonde anaphore © Monique-Marie Ihry – 6… Poursuivre la lecture Éveil de l’aurore

Si…

Je voudrais des oiseaux avoir les ailesqui me porteraient vers toiMON AMOUR.Je voudrais, à tire-d’aile, vers toim’envoler,fendre le ciel de l’universpour me blottir CONTRE TON CŒUR.Puissent ces versparvenir jusqu’à ton nid du ciel,puisse l’aube de mes motsvaincre le désert incommensurablede la nuit et de ses maux,dominer cet infini,cette langueur sempiternellequi nous sépare À JAMAIS… !… Poursuivre la lecture Si…

Aux confins de la nuit

L’été repliait son manteau fleuri de sève,l’automne déployait son jupon flamboyantsur le massif en deuil, larmoyant,dans le balai d’un soir où la mort plante son glaive.C’était la fin d’un jour, un amour qui s’achèveDans la tombe ouverte à l’automne assaillantdes feuilles défuntes, réunies, sommeillant,gémissaient en silence en plainte sourde et brève.Dans le noir crépuscule, aux… Poursuivre la lecture Aux confins de la nuit

« L’amour, la mer », poème commenté

L’amour, la mer L’amour est un petit bateauQui vogue blanc au fil de l’eauSur les vagues bleues de la vieDans une liesse infinie Qu’il soit radeau, barque bohèmeIl navigue dans un poèmeSur les flots heureux de l’amourDans la promesse d’un toujours Bercé par la chanson des flotsBalancé au fil des rouleauxIvre d’émoi et d’allégresseNe fait… Poursuivre la lecture « L’amour, la mer », poème commenté

« Sait-on pourquoi on aime ? », poème commenté

« Sait-on pourquoi on aime ? » Poème commenté par le regretté Pr et critique littéraire tunisien Mohamed Salah Ben Amor Sait-on pourquoi l’on aime ?On aime tout simplement,on aime voilà tout.On aime ces silences qui rapprochent,ces soupirs qui chantentlors de la fusion ivre des corps.On aime cette absence de remordslorsque l’aurore s’éveilleet que s’installe la tendresse… Poursuivre la lecture « Sait-on pourquoi on aime ? », poème commenté