Novembre et son cortège de chrysanthèmes,requiem fleuri, hommage aux défunts,à ceux que l’on a tant aimés et qui ne sont plus,à ceux dont le dernier repos n’a pas de tombe dignepour être morts dans l’indigne condition du tourmentd’une guerre intestine, nuages obscurs charriés par le vent du nordcrachant leur pluie sur les châtaigniers en berne,mer… Poursuivre la lecture Novembre
Catégorie : extrait d’un recueil de poésie de l’auteure
Novembre
Novembre et son cortège de chrysanthèmes,requiem fleuri, hommage aux défunts,à ceux que l’on a tant aimés et qui ne sont plus,à ceux dont le dernier repos n’a pas de tombe dignepour être morts dans l’indigne condition du tourmentd’une guerre intestine, nuages obscurs charriés par le vent du nordcrachant leur pluie sur les châtaigniers en berne,mer… Poursuivre la lecture Novembre
Exil
Exil La maison endormie semble respirer encore.Sa porte grande ouverte, comme une longue maintendue vers le passant, invite à pénétrerdans ce qui fut jadis un foyer bienheureux.Les habitants partis un jour en toute hâteont laissé derrière eux les meubles et les lits,portant leurs souvenirs au fond du cœur meurtri,comme un boulet pesant que l’on tire… Poursuivre la lecture Exil
Sous un soleil de mai
Tel un oiseau blessé, dans un dernier envolje m’élance confiant, franchis le dernier col,espère redescendre au creux d’une valléelà où la guerre enfin s’en est vraiment allée.Mais mon aile brisée m’arrache un cri d’horreur,ce n’est pourtant pas grave. En bas c’est la terreur.Je pense à tous ces gens qui moururent si jeunes,pour eux tout est… Poursuivre la lecture Sous un soleil de mai
Le rosier
Le rosier Dans le village déserté de ses habitants,les portes entre-ouvertes claquent au vent,répondant à l’écho de volets malmenéspar les fracas de l’hivernale colère.Segovia a froid ; glacées sont les maisonsdésormais sans âmes,sans flammes au foyer des êtres enfuisdepuis plusieurs mois déjà, partisrejoindre à pied la frontière,portés par la foien un possible devenir. N’ayant toujours pas… Poursuivre la lecture Le rosier
La maison vide
L’Espagne n’est plus désormais qu’uneprofonde blessuredont les sillons féconds se gorgentde semences sanguinaires.Les prés exhalent l’haleine fétide de la mort,les champs sont jonchés de corps allongés,dont la précieuse vie s’en est ‒ hélas ‒ allée. L’Espagne funambule vacille entre enfer et démons.Les maisons se vident, les prisons se remplissent,tout comme les chambres de torture qui… Poursuivre la lecture La maison vide
Lamento
L’archet du temps faiblit. L’on ne perçoit bientôtdans le soir vieillissant qu’une plainte muette.Les chênes aussi ont leur douleur secrètequ’ils pleurent d’une feuille, au fil d’un lamento.L’automne prend son temps, impose sa froidure,à grand renfort de vents fait trembler les troncs mortset les longs arbres blonds au front couronné d’ors’inclinent échevelés sans autre procédure,et l’on… Poursuivre la lecture Lamento
Au banquet de la vie
J’ai à peine consommé au banquet de la vie,Je n’ai point tout à fait mis fin à cette envieDe m’éveiller chaque matinDès le chant de l’aurore, abreuvée d’espérance,Emportée par les mots, oubliant ma souffrance,Portée par mes rimes satin. … Je pars pour un voyage aux confins de la mort.Mes bagages sont prêts, je consens à… Poursuivre la lecture Au banquet de la vie
D’une rose
J’aperçus au loin ton sourire.Une fleur au cœur de l’hiversurgit du fond de mes soupirs.D’une rose naquit un vers. Dans la métaphore de l’aube,le soleil dévêtit le jourde son obscure robe de nuit,embrasa mon âme d’amour. © Monique-Marie Ihry – 25 novembre 2019 –
Comme d’habitude
Il rentre tard.Comme d’habitudeson regard lance des éclairs.Elle ignore ce qu’elle a pu fairepour le contrarier à nouveau…Tout ce qu’elle sait,c’est que les coups vont pleuvoir,comme d’habitude… Comme d’habitude,il la saisira par les cheveux.Comme d’habitude,il la plaquera contre le mur de la chambre.Comme d’habitude,elle fermera les yeuxsous les poings assassinset comme d’habitudeelle s’effondrera sur le… Poursuivre la lecture Comme d’habitude