Sur les rives de ce lac, fébrilement
Je promenais ma solitude et ma langueur,
Errant par habitude dès le firmament,
Œuvrant pour oublier les chiasmes du cœur.
L’air matinal et pur dans la brume azalée
Laissa entrevoir un azur entre les branches…
Le spleen de l’aurore s’en était allé,
La nature s’éveillait en ce clair dimanche.
Combien de temps avais-je divagué, en pleurs,
Peuplant mes rêves de leurres et de désespoir,
Traînant ma solitude, meurtrie de douleur,
Faisant fi de l’heure et reniant tout espoir ?
Combien de pleurs avais-je donc déversées,
Me penchant sur la rive de mes souvenirs,
Naviguant à la dérive des pensées,
Courbée sur les sombres allées de soupirs ?
Ton sourire émergea dans le souffle du vent :
Apparition rêvée dans la brume ambrée,
Chevalier de lumière, Éole au Levant…
Mes soupirs disparurent dans l’aube dorée
Des papillons de lune et de dentelle rosée
Décorèrent le ciel de cette aube poète
De mille et un baisers sur ma nuque posés,
Déversant en mon âme un adagio de fête.
Monique-Marie Ihry – 12 mars 2009 –
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