Bientôt viendra l’automne
déposer sur les arbres sa blondeur
et déposséder peu à peu les branches
de leurs feuilles endimanchées.
Bientôt viendra mon cœur
poussé par le vent de septembre
à s’immoler au chant monotone
du mystère de la nuit,
cette nuit qui terre les âmes esseulées
dans son antre de douleur
afin qu’elles hibernent longuement
dans l’ivresse d’une longue mélancolie.
Bientôt, sous les branches du tremble
dénudées du parc des ténèbres,
je viendrai retrouver mon amour
parti un matin d’août rejoindre l’infini,
celui d’où l’on ne revient ‒ hélas ‒
jamais.
© Monique-Marie Ihry – 21 août 2018 –