Trois mots

 

L’amour que je lui portais avait posé 

une couronne impériale sur son front.

Il ne manquait à mon cœur aimant

que ces trois mots,

doux, chaleureux, profonds,

sésame obligé m’ouvrant 

la porte bienheureuse de son âme…

L’aube avait déposé sur son corps

toute la beauté du monde.

L’ambre de sa peau

dispensait de soyeux reflets

sur le drap d’azur et d’aurore.

Le soleil s’y mirait,

jouant avec les ombres, les vallées,

les collines, et les monts,

les formes délicieuses et rondes  

de son corps nu, fort, abandonné   

à la douce flamme

de ma passion grandissante…

© Monique-Marie Ihry  – 28 juin 2020 –

(Illustration de l’auteure : Encre de Chine)