Les rochers de l’aube

Sur les trottoirs frileux, les feuilles se dérobent
et partent rejoindre les caniveaux de l’aube.
Nus pieds, va, court la pluie sur les pavés glissants
de la rue, rejoignant les larmes dont le flot s’est accru.
Sur sa jument ivre, le vent fend la pénombre,
déchire sans vergogne la robe ballerine
des papillons de l’ombre…
Flétri par la mémoire assassine,
le cœur s’effeuille d’un soupir
sur le feuillet malmené d’un cahier automnal.

Où sont ces blonds pays là où brille notre amour
Où court le fleuve azur des rêves de toujours
Lorsqu’ils ne s’échouent pas sur les rochers de l’aube

Où sont ces prés fleuris où les lys de leur robe
Venaient parer d’oubli le jour qui se dérobe
À force de beauté, sur les flots de l’amour

© Monique-Marie Ihry – 17 février 2012 –

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