La muse noire

J’entrevis la triste muse des jours obscurs
en mon âme se faufiler.
Vêtue de noir et de présages
elle se glissa comme la bise,
insidieusement,
entre les failles de mon existence,
m’enlaça avec vigueur
de sa froide rigueur
projetant les filets de son ombre
sur la mare asséchée de mon inspiration.
Le jour s’éteint comme s’inclinent les étoiles
soumises aux vagues de l’orage.
Je m’enfuis rejoindre la page blanche de mon cœur
espérant me baigner à la source claire
d’un soleil généreux,
communiant avec le ciel
dans une même prière
à la chaleur recouvrée
de mes mots.

© Monique-Marie Ihry – 22 juillet 2017 –

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