L’automne comme une gangrène
Ronge les arbres désolés,
Les jours cléments s’en sont allés
Et la pluie larme sur la plaine.
Le ciel très lentement égrène
Son long chagrin sur la vallée,
Les arbres à la cime affolée
Gîtent sous le vent de la peine.
La branche mise à nu a froid,
La feuille à terre se lamente,
Son agonie est lancinante…
L’on entend au loin résonner
La haine au cri déraisonné,
La guerre comme un choléra !
© Monique-Marie Ihry − 3 décembre 2015 −