Filent les jours

La nef file au large,
filent les jours en marge de cette destinée.
Combien de mois, d’années, que d’espoirs surannés
à recompter sa peine.
La mer, s’étire à perdre haleine
le long de la côte armoricaine.
Les vagues agonisantes s’évadent, se retirent
vers l’infini.
Dans la nuit opaline, des mouettes lasses
s’inclinent.
Le soir, rompu aux affres de la nuit,
décline.
La nef continue seule
à tracer sa blanche voile sur le miroir de l’eau.
Une voûte constellée s’éveille dans le ciel.
scintille de mille éclats,
le spleen tire sa révérence.
Le souvenir,
le regard attendri de l’amant à l’aube du grand départ,
ses mains jointes dans une ultime et conjointe prière
bercent le cœur d’Ana….

© Monique-Marie Ihry – 24 novembre 2009 –

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