J’ai cherché dans le vin des plaisirs capiteux
comme pour oublier des souvenirs houleux.
Je me suis étourdie aux baisers des aurores,
ai succombé aux feux sur l’autel du remords,
me suis lovée menue dans des bras musculeux
telle une louve au seuil de l’antre crapuleux,
m’abandonnant entière aux hasards des transports
conférés par l’alcool, ses viles métaphores.
Sur les quais vaporeux des senteurs éthyliques,
l’ivresse d’une voix aux parfums de bohème
surgit du fond de l’ombre en frôlant le blasphème.
La bouteille était vide et mes sens en éveil,
il me fallait encore embrasser Machiavel
pour me perdre à nouveau à ses flancs faméliques !
© Monique-Marie Ihry – 23 septembre 2019 –
(toile de l’auteure,
poème extrait du recueil de poésie » IVRESSES « , Cap de l’Étang Éditions, 2020)
