Sur l’aile d’un nuage

Je ne désire pas abandonner mon corps
Au cortège de vers attendant mon trépas,
Et je m’inscris en faux contre ce triste sort
Qui consiste à pourrir comme un vulgaire appât.
Quand faiblira mon cœur aux portes de la mort,
Revêtez-moi alors d’une aube d’apparat,
Emportez-moi céans dans un heureux transport
Célébrer l’aurore dans le feu de ses bras.
Promettez-moi ensuite en chœur de répartir
Mes cendres sur les flots de la mer, un matin,
Lorsque l’aube s’éveille aux portes du destin.
Puis, une vague azur portée par le zéphyr,
Habillée de dentelle et d’un heureux mirage,
Viendra me déposer sur l’aile d’un nuage…

© Monique-Marie Ihry – 24 avril 2014 –
Extrait du recueil  » Cueillir les roses de l’oubli « , en vente sur amazon.fr

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