Absorbé dans la douce félicité de ses pensées,
la poète rêve, se souvient des jours à deux…
… Une fleur d’amandier dans les cheveux,
elle allait sage dans les allées de l’insouciance.
Elle venait à la plage comme on va à l’espérance,
c’était là son unique vœu.
Le printemps rayonnait, des arbres bourgeonnaient
et dans les branches les oiseaux
sifflaient en composant leur nid, des mots
simples et beaux comme elle les aimait.
La mer, calme et reposée, avait du rêve l’azur.
Sur les flots, des vagues à la robe ourlée
de dentelle virginale festonnée
dansaient un fandango avec beaucoup d’allure.
C’était en févier à la fin de l’hiver
un jour plein de promesses où, sur la plage,
les vagues dans un murmure sage
s’échouaient dans une révérence légère.
Une fleur d’amandier dans les cheveux,
doucement balancée par le souffle d’Éole,
Leonor rêvait à cet air espagnol
sur lesquels ils dansaient, lorsqu’ils étaient tous deux.
Au-delà de la mer, sur les rives du ciel,
le Canigou offrait à l’aube sa neige éternelle…
© Monique-Marie IHRY – 2 mars 2016 –
(Illustration de l’auteure « Encre 40 » – Encre de Chine -)