De velours et de moire
Elle avait des yeux de velours et de moire, de ceux dont on rêve, de ceux dont on se meurt…
Elle était à la fois douce et contradictoire. De velours elle avait le teint. De la moire elle était le brillant enjôleur. Elle était parfois grave, tantôt tendre ou pleurs et vivait tour à tour de vie à exutoire.
Le jour la magnifiait, la nuit la meurtrissait, l’aube la transcendait jusqu’à la fin du jour et puis s’étiolait sa robe de ballet lorsque le soir faisait triompher sans atours l’espoir de voir venir à elle l’harmonie qui la comblerait d’un impossible infini…
© Monique-Marie Ihry – 2 février 2016 –
(Illustration de l’auteure intitulée « Délices XXVI » – encre de Chine -)