Les siècles avaient déposé
dans la mer de Sète leurs rochers
et les vagues allaient et venaient en fracas
de leur écume blanche frotter
sur la pierre usée à force de résister
à l’affront perpétuel.
Le ciel semblait bénir le sempiternel
l’entêtement des flots
et l’onde continuait son va-et-vient,
exécutant sa danse sonore avec entrain
sur la roche docile et muette.
Quelques mouettes fendaient le ciel,
plongeant de temps à autre dans l’eau
en quête d’un repas,
ignorant la douleur, le trépas
des pierres millénaires déposées
sur les rives de l’onde,
malmenées par la folle farandole
des vagues folles,
elles-mêmes condamnées
à errer sans espoir de salut
dans cette mer encerclant le monde
prisonnier de son aura.
© Monique-Marie Ihry – 21 août 2018 –