D’une larme sonore

(Sonnet)

S’étiole et s’éteint d’un larmoiement sonore
Sur le frileux tombeau de l’amant endormi,
Une rose offerte au crépuscule ennemi
Qui s’efface à moitié puis bientôt s’évapore.

La froideur de l’hiver à grand regret déflore
Les roses du bouquet sur le caveau blêmi
Qui tremble et frissonne et rend l’âme à demi,
Épanche des sanglots que le tocsin dévore.

Sur le caveau du soir, au chant du souvenir,
Insoumis, deux blancs lys viennent soudain jaillir
Sur le marbre étoilé d’une fente opportune.

Dans le grand cimetière où logent nos aînés
Il est une douleur dont les êtres aimés
Sont les hôtes contraints sous les fards de la lune…

© Monique-Marie Ihry  - 13 mars 2022 -

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