Le soir descend en son cœur.
L’angoisse la prend
Par la main doucement
Puis l’attire brusquement
Dans les abîmes coutumiers
De la douleur.
Le fantôme des coups ressurgit
La laissant bientôt à l’agonie,
Celui des cris vocifère
Sous la main leste de Lucifer.
Elle tente de faire face
À ces souvenirs, leur récurrence,
de remonter à la surface,
Mais il n’y a de place en son cœur
Que pour le spectre de la souffrance
Qui l’étouffe lentement
Et cultive sa torpeur
Longuement…
© Monique-Marie Ihry – 2 février 2016 –
(Toile de l’auteure intitulée « Infierno » – 46 x 38 cm –