Poèmes d’amour, Tome I, poésies choisies de Miguel Hernández présentées et traduites par Monique-Marie Ihry, ouvrage bilinge à paraître mi-juillet 2021

 

Miguel Hernández (1910-1942) est un poète espagnol né dans un village du Sud-Est de l’Espagne. Sa condition de berger ne l’empêcha pas de s’adonner très tôt à la lecture et à la poésie. Il publia ses premiers poèmes dans des revues du Sud, puis se rendit à Madrid où il côtoya des membres éminents de la Génération de 27. Son écriture, initialement inspirée par le classicisme de Francisco Quevedo, évolua progressivement sous l’influence de Pablo Neruda vers une poésie dégagée de toute contrainte esthétique. Sur le fond, elle avant tout amour pour la nature, la femme, le fils ; elle est également solidarité pour le peuple en souffrance. Ses recueils de poésie Perito en Lunas (1934), El rayo que no cesa (1936), Vientos del pueblo me llevan (1937), El hombre acecha (1938-1939) et Cancionero y Romancero de las ausencias (1938-1942) en sont le témoignage évident. Les convictions républicaines de l’auteur le conduisirent pendant la Guerre civile espagnole dans des prisons successives où il fut torturé. Il décédera prématurément à l’âge de 32 ans dans une prison franquiste.

   Comme il l’écrit lui-même dans un poème de cet ouvrage, Miguel Hernández vint au monde avec trois blessures : la vie, l’amour et la mort. Malgré les tourments de l’existence, les liens de l’amour sont restés de loin les plus forts. Dans son ensemble, la poésie de Miguel Hernández est axée sur le thème de l’amour : amour pour la nature de son enfance qui restera toujours très précieuse pour lui, la femme, la sienne en particulier, et le fils. C’est également une œuvre engagée abordant le thème incontournable de la guerre.

  Cet ouvrage bilingue rassemble bon nombre de ses poèmes dont le fil conducteur est l’amour. Ces vers sont le témoignage d’un cœur droit, sensible, fidèle à ses convictions. Le poète assumera les coups assénés dans son enfance par son père pour qu’il cesse de lire, l’arrêt prématuré de ses études, la mort de son premier fils, la distance de la femme aimée, la torture et les longs mois de réclusion dans des prisons successives lors de la Guerre civile espagnole.

  Comme l’évoquait Francisco Quevedo, l’amour perdure au-delà de la mort. Il en va de même pour la poésie de Miguel Hernández qui ne cesse d’être appréciée à juste titre et étudiée depuis des décennies.