Un papillon vient se poser sur une branche,
bouge timidement ses antennes agiles
et déploie les volants multicolores de sa robe
dans la clarté transparente de l’aube.
La rosée matinale a déposé, ici et là, des perles
sur les pétales veloutés des roses assoupies.
Le mois de mai a tenu sa promesse ;
avec lui, la beauté, l’apaisement viennent
combler d’une joie retrouvée le cœur endolori.
ADIEU MON AMOUR, mon aimé,
cette année nous n’irons plus ensemble au bois
des feuilles gaies cueillir les fleurs printanières,
je m’y rendrai seule avec mon panier
et je remplirai des vases entiers de primevères
pour ravir les lignes à écrire.
Le papillon est toujours posé sur une branche,
me regarde avec bienveillance.
Tout renaît, se pare de magnificence,
je ferme un instant mon regard pour mieux
m’imprégner de l’instant.
Un silence de satin m’enveloppe de son étole blanche.
IL ME SEMBLE RENAÎTRE, ENFIN.
© Monique-Marie Ihry – 19 avril 2011 –