Tel l’arbre mort

 

Je suis tel l’arbre mort de l’automne

sans feuilles et sans cri

sur le chemin muet de la tombe

espérant toutefois renaître un jour

ici ou là, au printemps

ou bien encore jamais…

et j’épanche mes longues branches

dénudées et frileuses

sur le pré désolé de la solitude.

Trop frêle pour me reproduire en ombre,

m’effaçant peu à peu de la vie,

m’inclinant sous les frimas

installés de mon cœur à jamais isolé,

je m’efface dans le murmure effeuillé

d’un long et douloureux soupir…

 

© Monique-Marie Ihry    –  28 octobre 2014