Dans la nuit de l’hiver la pluie verse son urne

Sur la rivière en pleurs qui flanche sous la  peine

C’est le soir qui se noie débordant sur la plaine

Les étoiles trempées s’éteignent une à une

 

Le vent en rafales s’infiltre entre les branches

Le spleen larmoie, l’obscur gémit sa solitude

Et, dans la cheminée un feu par habitude

Tente de réchauffer l’heure aigrie qui s’épanche

 

L’hiver se déchaîne saupoudre d’un manteau

De neige la plaine qui s’endort dans le soir

Remettant à demain l’aurore d’un espoir

Tout se calme s’endort au pays de Watteau

 

©  Monique-Marie Ihry    –  6 décembre 2013  –

Texte déposé