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Lacrima lacrimae  

 

Il est des soirs

où la mélancolie de l’être

l’emporte sur la joie d’être,

où toutes les formes d’appétit

donnent dans l’infiniment petit,

plus rien ne luit,

les étoiles de la voie lactée

perdent le reflet de leur infinie beauté,

les jours épousent le crépuscule,

la nuit s’enivre de néant

et se perd à jamais dans un océan

de cendres larmées grises

d’un ennui infini…

 

©  Monique-Marie Ihry    –  7 juillet 2011  –

(toile de l’auteure intitulée “Pensée”)