Je marchais sur les rives du bonheur

Voguant sur l’onde azur de jours heureux

Peu soucieuse du temps et des heures

Qui s’étiraient vers un ciel ténébreux

 

Ainsi la vie me semblait éternelle

Un ruisseau joyeux rejoignait la mer

Les prés blonds enfantaient des coccinelles

Qui paraient les blés de pois éphémères

 

C’était sans compter sur l’obscurité

Que le crépuscule impose à l’aurore

C’était sans compter sur les vœux du sort

 

Je m’enivrais de joies de cécité

Alors qu’à mes côtés agonisait

Le monde que Dame mort embrasait

 

©  Monique-Marie Ihry  –  janvier 2013  –