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Au paradis des roses 

 

La ville faisait enfin une pause,

il ne manquait plus à mon cœur que cette rose,

qui, de mon spleen, m’aurait tirée.

Un vent frais d’automne agitait timidement

les feuilles des arbres ensommeillés.

Conquises, elles se rebellaient nonchalamment

exhibant leurs couleurs ensoleillées.

La brume du matin s’était évaporée,

la fraîcheur de l’aube s’était évanouie,

le soleil imposa sa douce présence

et mon cœur éclos peu à peu s’éveilla à la vie.

Le ciel était d’azur,

les astres de la nuit s’étaient enfuis

laissant la place au Prince de l’aurore.

L’astre solaire, auguste et impérieux,

s’évertua à séduire mon âme.

Peu à peu, je me laissai aller à sa flamme,

fermai mon regard,

m’abandonnai à cette douceur automnale

et pris mon envol vers ce paradis des roses

érigeant notre amour en piédestal…

 

©    Monique-Marie Ihry    –  septembre 2009  –