bientot l'automne

 

Aux confins de la nuit 

 

L’été repliait son manteau fleuri de sève

L’automne déployait son jupon flamboyant

Sur le massif en deuil, désolé, larmoyant

Dans le balai d’un soir où la mort plante un glaive

 

C’était la fin d’un jour, un amour qui s’achève

Et dans la tombe ouverte à l’automne assaillant

Des feuilles défuntes réunies, sommeillant

Gémissaient en silence en plainte sourde et brève

 

Dans le noir crépuscule, aux confins de la nuit

Une lune voilée aux accents de tristesse

Entamait un refrain de profonde détresse

 

L’été était parti, l’amour s’était enfui

Et dans mon cœur rompu aux refrains d’une larme

Se perdaient mes rêves dans le vide et son charme

 

©  Monique-Marie Ihry    –  2 mai 2014  –

 (Extrait de mon recueil de poésie Au chant de l’automne)

couverture au chant de l'automne